FLASH INFO — « Comment va-t-on expliquer aux personnes que via leur facture d’électricité elles subventionnent en fait les transports ? ». Telle est la question que pose le Collectif pour la gratuité des transports publics. Un collectif qui annonce soutenir le mouvement de salariés de GEG contre le versement de dividendes de 5 millions d’euros aux actionnaires de la Sem.
» Comment accepter le triplement du montant des dividendes alors que les salaires sont à la traîne et qu’il y a autant besoin d’embaucher », écrit le Collectif par voie de communiqué. Qui ajoute que la décision de verser ces dividendes « revient à donner deux millions d’euros à Engie, actionnaire privé ». Et s’interroge dès lors sur le « sens politique » d’une telle décision, qui irrite au plus haut point les syndicats de l’entreprise.
Les dividendes sont notamment justifiés par la nécessité de renflouer les caisses de la SemiTag. Argument balayé du revers de la main par le Collectif. « Les difficultés actuelles de la SemiTag sont dues pour l’essentiel à l’épidémie de Covid et à la politique sanitaire décidée par le gouvernement », écrit-il. Avant de livrer sa solution : « Quitte à s’endetter momentanément, la Métropole doit donner les moyens à la SemiTag de fonctionner normalement, tout en s’adressant à l’État pour la prise en charge »
Et de conclure par une question : « Si, pour financer les difficultés actuelles, il faut prélever sur les Sem comme GEG, comment la Métropole et le Département feront-ils pour financer les dépenses autrement plus importantes indispensables pour développer les transports publics et répondre à l’urgence sociale ? ». Rappelons que la CGT, partie-prenante dans le conflit social à GEG, est membre du Collectif pour la gratuité des transports publics.