FIL INFO – Sous la menace d’une expulsion depuis février 2021, les bénévoles du Chantier ont organisé, samedi 29 mai, une manifestation dans les rues de Fontaine. Ils souhaitent trouver une solution avec la mairie pour conserver cet espace collectif regroupant une matériauthèque, un jardin et une cantine sur un terrain qu’ils occupent illégalement dans le quartier Bastille depuis plusieurs années.
« Il en faudrait un par quartier des endroits comme celui-ci », affirme Cynthia, bénévole de la mathériauthèque. Comme elle, une trentaine de personnes ont participé, samedi 29 mai en début d’après-midi, à la manifestation en soutien au Chantier de Fontaine.

Une trentaine de personnes ont manifesté dans les rues de Fontaine. © Tim Buisson – Place Gre’net
Le cortège a déambulé dans les rues en marquant deux arrêts. Un premier devant le terrain de remplacement proposé par la municipalité, en face de la salle Edmond-Vigne. Et un second, symbolique, devant la mairie afin de remettre une nouvelle demande de rendez-vous. Sophie Romera et Camille Montmasson, conseillères municipales d’opposition du groupe « Oser à Fontaine », étaient d’ailleurs présentes dans le cortège.
Sur le terrain, les premières plantations du jardin collectif commencent à sortir de terre. Des bénévoles s’étaient d’ailleurs donné rendez-vous dès 13 heures pour participer à un atelier de cuisine collective. Un moment d’échange et de partage que propose Le Chantier de manière régulière.
Face à la menace d’expulsion découverte en février 2021, les bénévoles ont décidé de se mobiliser. La plupart d’entre eux ont notamment pris part à la vélorution organisée à Grenoble samedi 17 avril 2021.
Les bénévoles du Chantier souhaitent rencontrer la municipalité
La mairie leur propose d’occuper un autre terrain. Mais cette solution ne les satisfait pas. Il souhaitent racheter celui qu’ils occupent actuellement afin de pérenniser leur activité au cœur du quartier.

Les bénévoles du Chantier souhaitent reprendre les négociations avec la mairie de Fontaine. © Tim Buisson – Place Gre’net
« À la mairie, ils nous disent qu’ils ne donneront leur réponse qu’à l’issue du procès mais il sera potentiellement trop tard », explique Jérôme.
Le 12 mai dernier, les bénévoles du Chantier étaient en effet convoqués au tribunal de Grenoble pour être confrontés à l’Établissement public foncier local (EPFL), propriétaire du terrain, qui souhaite vendre la maison et la parcelle attenante au plus vite.
« On a l’impression que la mairie joue la montre pour avoir une excuse et nous dire que c’est trop tard et que ce n’est plus possible », rapporte Jérôme. Les bénévoles espèrent ainsi recevoir rapidement une réponse à leur demande de rendez-vous, sachant que le verdict du procès sera rendu mercredi 23 juin.