EN BREF – Yannick Leider, peintre et céramiste de renom, expose actuellement vingt-quatre tableaux au Centre de gérontologie du CHU Grenoble Alpes, où il est résident. Inspiré par ses nombreux voyages et rencontres, l’artiste, qui s’apprête à fêter ses 75 ans, utilise des couleurs très vives et a banni le noir et blanc de ses œuvres.
Après avoir exposé un peu partout en Europe, de la Hollande à la Pologne en passant par l’Allemagne, Yannick Leider a installé ses peintures au Centre de gérontologie du CHU de Grenoble-Alpes, où il réside désormais.
Jusqu’à fin avril 2021, l’artiste franco-polonais présente son travail, issu de musées et de collections privées du monde entier, aux soignants et aux résidents. C’est sa… 502e exposition.
Parmi les musées où ses œuvres figurent : le Musée national de Barlinek en Pologne, Kunst und Gewerbe à Hambourg, Kunst und Keramiek à Deventer en Hollande, et à Varsovie. Mais aussi les collections de Molinard à Grasse, ainsi que de nombreuses collections privées en Allemagne, Angleterre, Corée du Sud, Hollande, France, Pologne, Suisse ou États-Unis.
Pas de noir ni de blanc sur les tableaux de Yannick Leider
Ses vingt-quatre peintures aux couleurs vives et fluorescentes courent le long des murs des couloirs, de la salle commune et de la cantine. Des tableaux parfois abstraits réalisés à différentes époques.
« Ces tableaux donnent beaucoup de couleurs dans la maison et rendent le lieu vivant », se réjouit Catherine Bertoni, animatrice sociale et culturelle du Centre gérontologique. Sur ces tableaux, pas de noir ni de blanc, Yannick Leider ayant fait le choix de les éliminer. « Lorsque je peins les paysages qui m’entourent, il y a très peu de noir et blanc, et beaucoup de couleurs vives », observe-t-il.
Né à Paris en 1946 et formé à l’École des Beaux-Arts de Gdansk en Pologne en 1970, Yannick Leider explique s’être par la suite émancipé des techniques apprises afin d’affirmer son propre style. Inspiré par ses nombreux voyages et rencontres, il peint des paysages ruraux, comme La Basse-cour ou Le Vélo de Van-Gogh, mais aussi des visages, qui ont parfois une histoire.
Il a par exemple réalisé le portrait de Chaïm Soutine, un peintre russe émigré en France. « Un grand artiste et aussi l’un de mes préférés », salue Yannick Leider, qui est revenu vivre à Grenoble en 2003.
Des événements culturels pour « rendre la maison vivante »
Cette exposition s’inscrit dans le cadre du projet culturel L’Hôpital Autrement, qui vise à faire entrer la culture au sein de l’établissement. Un projet qui a d’ailleurs valu au CHU de Grenoble-Alpes le prix de la « Victoires des acteurs publics », en février 2021.
Expositions, ateliers, mais aussi spectacles et concerts, l’Hôpital Autrement propose des activités permettant de « rendre la maison vivante », explique encore Catherine Bertoni.
« Certains tombent sur l’exposition par hasard, d’autres sont curieux et viennent voir les tableaux. L’important, c’est que les gens regardent et fassent marcher leur imagination », assure de son côté Yannick Leider.
L’artiste n’a pas délaissé ses pinceaux et continue à peindre régulièrement, dans sa chambre. Toujours très critique envers son travail, il met souvent plusieurs mois à achever ses tableaux.
Sarah Krakovitch
Exposition visible jusqu’à fin avril 2021 au centre de gérontologie Avenue de Kimberley, hôpital Sud à Échirolles
Tél. 04 76 76 95 03