FIL INFO – La Ville de Grenoble vient de nettoyer la friche Esmonin, située à l’intersection des avenues Léon-Blum et Esmonin. Fin mars, riverains et élus d’opposition avaient interpellé la municipalité sur ce lieu de dépôt devenu une décharge à ciel ouvert depuis plusieurs années.
C’est un véritable soulagement pour les riverains qui avaient lancé un appel à l’aide sur Twitter et interpellé la presse. La Ville de Grenoble vient tout juste de procéder au nettoyage de la friche Esmonin, où ordures et encombrants s’entassaient depuis 2014.
Enfin du changement pour la friche dite « Allibert » située à l’entrée de #Grenoble ❔
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— V.B (@VLR_388) March 28, 2021
En 2015, un camp de Roms s’était établi quelques mois sur cet ancien site industriel, avant d’être évacué. Mais depuis 2016, le site s’était transformé en une grande décharge à ciel ouvert.
Ce terrain, propriété de la Métropole et mis à disposition par la Ville de Grenoble, sert de lieu de dépôt aux services techniques de la commune. Qui redirigent ensuite les déchets vers des déchetteries professionnelles. Mais, peu à peu, les détritus ont fini par s’accumuler sur le site. D’autant plus que des individus venaient déposer illégalement leurs ordures.
Un amoncellement source d’odeurs insupportables, en particulier l’été. Sans compter l’aspect esthétique… De quoi excéder les riverains, qui se sentaient abandonnés.
L’opposition pointe la responsabilité de la municipalité
Sans surprise, les élus d’opposition sont montés au créneau. Alain Carignon, du groupe Société civile, divers droite et centre, a ainsi interpellé dans une vidéo, fin mars, la municipalité sur la gestion de ce lieu juste avant l’ouverture de la biennale des villes en transition. Avant d’interroger le maire de Grenoble à ce sujet lors du conseil municipal du lundi 29 mars.
Un panneau situé à l’entrée indique que la friche va être détruite prochainement. © Tim Buisson – Place Gre’net
Mais l’édile a botté en touche, Éric Piolle lui reprochant d’avoir associé les squats et ce lieu de dépôt d’ordures en posant simultanément une question sur ces deux sujets… sans répondre sur le fond du sujet.
Émilie Chalas, conseillère municipale du groupe Nouveau Regard, a, elle aussi, tourné une vidéo sur place. « Voilà la réalité de ce site Allibert qui, en fait, attend un projet d’aménagement. Et qui attend aussi que les élus de Grenoble soient responsables et présents ». La friche fait en effet partie du projet Grand’Alpe visant à redynamiser le sud de Grenoble.
Pour lutter contre les dépôts illégaux, des vigiles surveillent à présent l’entrée en permanence. Seules les balayeuses de la Ville viennent encore y vider leurs cuves. De son côté, Gilles Namur, adjoint à la nature en ville et aux espaces publics, évoque une sécurisation du lieu d’ici fin avril. L’arsenal répressif devrait également s’étoffer avec des contrôles plus fréquents de la police et l’installation de « pièges photographiques ».