FLASH INFO – Gwendoline Delbos-Corfield, députée européenne, et Guillaume Gontard, sénateur de l’Isère, se sont donné rendez-vous à la frontière franco-italienne de Montgenèvre ce week-end du 19 au 20 février 2021. Les parlementaires écologistes y effectuent des « maraudes solidaires » en vue de soutenir sur place les exilés et bénévoles et de rencontrer les acteurs locaux et italiens.
Ils relaient ainsi les parlementaires écologistes qui se succèdent déjà sur place depuis le 29 janvier dernier jusqu’à la fin du mois de mars. L’objectif de la démarche à l’initiative de Damien Carême, député européen du groupe Verts – Alliance libre européenne (ALE) ? Accueillir les exilés « contraints de prendre des risques démesurés », autant que dénoncer « une situation de plus en plus tendue à la frontière ».
Ce surtout depuis le 16 novembre dernier, date à laquelle « les effectifs de la police de l’air et des frontières (PAF) ont été renforcés », précisent les deux parlementaires. Avec pour principales conséquences, « la multiplication des atteintes aux droits humains et les refoulements des exilés ». Sans oublier, depuis quelques semaines, « des pressions policières et judiciaires sur les bénévoles » présents sur place.
« Des femmes, des enfants et des hommes arrivent là parce qu’ils n’ont pas d’autre choix »
Ainsi, les élus écologistes au Parlement européen et du Sénat, mais aussi d’autres, solidaires, s’engagent-ils à effectuer, chaque fin de semaine, des maraudes aux côtés des bénévoles1Notamment de Tous migrants et de Médecins du monde engagés sur le terrain.
« Face à la surmédiatisation des actions de haine de quelques identitaires, les élus solidaires souhaitent ainsi rappeler que la montagne, la France, c’est aussi la solidarité et la fraternité », explique Damien Carême. « À la frontière […] des bénévoles soignent, accueillent et entourent […] les femmes, les enfants, les hommes qui arrivent là car ils n’ont eu d’autres choix », complète-t-il.
Pour Damien Carême et tous les élus maraudeurs volontaires, aucun doute, c’est l’État qui se rend responsable de cette situation. « En militarisant la frontière et en criminalisant la solidarité, l’État français doit prendre ses responsabilités et cesser ces façons de faire illégales, illégitimes, dangereuses et barbares. C’est aussi cela que relaieront les élus solidaires à chacune des maraudes », clament-ils.
JK
1 Notamment de Tous migrants et de Médecins du monde