FLASH INFO — Tristesse et colère (rentrée) après le suicide de Cyrille Minard, sergent-chef de la caserne de sapeurs-pompiers de Pont-de-Chéruy, survenu le lundi 8 février. Si Sud SPP-PATS 38 et la Fédération autonome SPP-PATS 38 appellent en premier lieu au recueillement, les organisations syndicales n’en entendent pas moins tirer au clair les circonstances du décès de leur collègue.
Le sapeur-pompier était en effet représentant du personnel au sein du syndicat Sud. « Nous devons à Cyrille Minard, entre autres, grâce à son abnégation, d’avoir contraint l’autorité de notre établissement public à respecter le droit constitutionnel de grève, en permettant à chaque agent d’avoir la liberté de se positionner gréviste sur la plage horaire de son choix », rappelle ainsi le syndicat par voie de communiqué.
Pour Sud, aucun doute : « La pression liée à l’implication de Cyrille en tant que représentant du personnel était tellement forte qu’elle a provoqué une dégradation de son état psychologique, à tel point qu’il était en congés de longue maladie depuis plusieurs mois ». Le syndicat ajoute qu’une expertise médicale aurait établi « l’imputabilité au service de la dé gradation de son état de santé ». Ce dont le SDIS n’aurait « pas tenu compte ».
Même son de cloche pour la Fédération autonome, qui évoque « un lien direct entre la pathologie présentée et l’activité professionnelle du sergent chef Cyrille Minard », et cela sans que le SDIS « suive cet avis ». « Cyrille, par cet acte irréparable, nous adresse un message à tous et donc à la gouvernance de notre établissement public », déclare dès lors le syndicat. Qui appelle « l’autorité de l’établissement public à tout mettre en oeuvre pour prévenir le suicide ».
« Le personnel du SDIS a besoin de connaitre la vérité sur les motifs ayant conduit le sergent chef Cyrille Minard à mettre fin à ses jours, c’est pourquoi nos organisations vont demander une enquête du CHSCT et s’interrogent sur l’opportunité de signaler ces faits au procureur de la République », écrit Sud de son côté. Avant de saluer « une belle personne empreinte de convictions et de droiture au service des agents et des usagers du SDIS ».