FOCUS — En s'attaquant à l'instruction en famille (IEF) dans le cadre de son projet de loi confortant les principes de la République, le gouvernement s'attire les foudres de ses défenseurs. Un réseau très actif, qui lance l'opération Tsunam'IEF à grands renforts de témoignages et d'interpellations. Le Café liberté de Grenoble, espace de rencontre ostensiblement hostile aux restrictions sanitaires, participe à ce raz-de-marée en organisant une rencontre sur le sujet mercredi 10 février.
"La première des libertés de l'homme, c'est d'interagir avec les autres hommes. Quand il n'y a pas cette liberté-là, on devient tout simplement un enfant sauvage. C'est une réalité anthropologique." De l'art de tendre le bâton pour se faire battre? En prononçant ces mots, Jean-Michel Blanquer a donné aux partisans de l'instruction en famille (IEF) de quoi alimenter leur colère contre l'article 21 de la loi confortant les principes de la République.
Jean-Michel Blanquer durant sa prise de parole sur l'instruction en famille et son évocation des "enfants sauvages". © Assemblée nationale
C'est devant la commission spéciale de l'Assemblée nationale le 22 janvier 2021 que le ministre de l'Éducation nationale a ainsi convoqué le cas de Victor de l'Aveyron pour défendre la volonté du gouvernement de restreindre l'instruction en famille. La phrase a, depuis, été reprise en boucle par les réseaux de défense de l'IEF. Qui organisent une "grande vague de mobilisation" baptisée Tsunam'IEF, à laquelle Grenoble prend part le mercredi 10 février à 16 heures.
Un raz-de-marée de témoignages
Poursuivez votre lecture
Il vous reste 79 % de l’article à lire. Obtenez un accès illimité.
Vous êtes déjà abonné.e ? Connectez-vous