FLASH INFO — La naissance d’un Printemps isérois à l’occasion des élections départementales n’est décidément pas du goût de tout le monde. Après les critiques acerbes de Stéphane Gemmani, c’est au tour d’un collectif, baptisé « Ligue protectrice des prolétaires » (LPP) et composé à l’heure actuelle de sept membres, de dire tout le mal qu’il pense de cette union des gauches.
Une union (et son appel) que les membres de la LPP ont appris, écrivent-ils, « comme des citoyens lambdas », après avoir été « purgés de [leurs] organisations politiques respectives ». « On ne nous a demandé d’être signataires malgré un militantisme de terrain, engagé dans tous les combats », ajoutent-ils. Sans le regretter outre-mesure : le texte, à leurs yeux, « aligne les énumérations répétitives et les concepts classiques insignifiants de la bobocratie grenobloise ».
C’est au sein de Nuit Debout (ici en 2017) que les membres de la Ligue protectrice des prolétaires se sont rencontrés © Séverine Cattiaux – Place Gre’net
Loin de la « bourgeoisie [qui] s’approprie les structures de lutte prolétariennes pour y imposer ses valeurs de domination et sa logorrhée conceptuelle », la Ligue propose des revendications « claires et précises ». En l’occurrence : des résidences étudiantes publiques, des tarifs de déplacement fixés à un euro dans tout le Département, une relocalisation de l’activité industrielle, ou encore un soutien aux exploitations agricoles du territoire, comme aux commerces de proximité.
La LPP n’ambitionne pas pour autant de se présenter aux élections. Issue de Nuit Debout, trois de ses membres se sont portés candidats sur la liste La Commune est à nous lors des élections municipales à Grenoble, mais affirme que sa démarche est indépendante du mouvement. Et parce que certains membres exercent à ce jour des mandats syndicaux, la Ligue protectrice des prolétaires se veut également… anonyme.