FLASH INFO – Les récentes déclarations de Christian Coigné vice-président (divers droite) chargé de l’ingénierie urbaine, du foncier et du logement au Département de l’Isère ont piqué au vif tant Christophe Ferrari, président (ex-PS) de Grenoble-Alpes Métropole que le groupe socialiste & apparenté du Département. Sujets de discorde : le ralentissement de la construction de logements en Isère et la question de la rénovation de logements sociaux
La production de logements en Isère connaît ainsi un ralentissement en raison de « projets bloqués » par des nouveaux maires, notamment écologistes, affirme Christian Coigné, dans un article publié le 23 décembre dans Le Dauphiné libéré.
Saisissant la balle au bond, Christophe Ferrari, président de Grenoble-Alpes Métropole, et Nicolas Beron-Perez, vice-président chargé de l’habitat, du logement et de l’hébergement incitent le maire de Sassenage à balayer devant sa porte. « À ce jour, la commune de M. Coigné ne comptabilise que 11 % [au lieu de 25 %, ndlr], soit 664 logements manquants, pour se conformer à la réglementation [de la loi Solidarité et renouvellement urbain]. Nous serions donc ravis d’écouter ses propositions pour remédier à cela ». La polémique autour du déficit des logements sociaux à Sassenage ne date du reste pas d’aujourd’hui.
Rénovation des logements sociaux : les socialistes montent au créneau
Le vice-président pointe en outre le problème de la vétusté de ces logements sociaux, au nombre de 89 965 en Isère. « On en rénove 3 500 par an, ce n’est pas suffisant ! », s’alarme Christian Coigné dans les colonnes du quotidien. « Le Département se doit d’apporter des réponses dans la rénovation de ces habitats qui datent, pour 70 % d’entre eux, d’avant 1970, plutôt que pour la construction », déclare-t-il, décidé à renverser la vapeur.
Flavie Rebotier, Amandine Germain et Erwann Binet taclent Christian Coigné sur le logement social. © Florent Mathieu – Place Gre’net
Ces propos ont pour le moins agacé le groupe socialiste & apparenté du Département. Lequel s’est également fendu d’un communiqué de presse pour faire part de son étonnement à la lecture de cette interview.
Le constat du vice-président est bien tardif et reflète un « manque d’ambition des politiques départementales sur ce sujet », taclent Amandine Germain et Erwann Binet, membres du groupe d’opposition. Ces derniers regrettent par ailleurs que le « plan de relance de 100 millions d’euros » visant le secteur du BTP n’ait pas contribué à cette rénovation, en dépit de leurs recommandations appuyées en ce sens, à l’époque.