REPORTAGE – Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées samedi 12 décembre à Grenoble pour protester « contre l’islamophobie » et la loi séparatisme, renommée loi « confortant le respect des principes de la République ». Un point commun avec Bordeaux, alors que dans les autres grandes villes de France (Paris, Lyon, Strasbourg, Bordeaux, Lille, Montpellier…) se tenaient des rassemblements essentiellement tournés contre la loi « Sécurité globale ».
« Contre toutes les lois racistes, islamophobes et sexistes, nous on est là », chantent les manifestants. Ils sont près de 300 à s’être rassemblés, à l’appel de la Coordination 38 contre l’islamophobie, sous l’entrée de l’hôtel de ville de Grenoble. Tous dénoncent « l’islamophobie » et demandent le retrait de la loi « confortant le respect des principes de la République ». Une loi adoptée mercredi 9 décembre par le conseil des ministres.
Principaux promoteurs, au sein du gouvernement, de ce texte visant à « lutter contre le séparatisme et les atteintes à la citoyenneté » : Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, et Marlène Schiappa, ministre déléguée auprès du ministre de l’Intérieur chargée de la citoyenneté.
Un projet de loi qui entend, selon ses soutiens, apporter des réponses au repli communautaire et au développement de l’islam radical.
« Une mise sous tutelle des musulmans » pour l’Alliance citoyenne
« Ces lois dévoient le principe de laïcité et de liberté de culte. Elles encouragent la stigmatisation et l’exclusion de musulmans de notre société », clame une manifestante de l’Alliance citoyenne au micro. L’association qui défend, entres autres, le port du burqini dans les piscines municipales, avait mené des actions coup de poing en ce sens dans les bassins grenoblois en 2019.
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