FLASH INFO – Grenoble rend hommage aux soldats morts pour la France dans les colonies d’Afrique du nord, au cours d’une cérémonie organisée samedi 5 décembre à 11 heures sur l’esplanade des Communes Compagnon de la Libération.
« Cette journée nationale d’hommage nous appelle, dans un contexte sanitaire contraignant, au devoir de mémoire à l’égard des soldats tombés pour la France », écrit la Ville de Grenoble. Sur les deux millions de Français qui se sont battus en Algérie, au Maroc et en Tunisie, « 70 000 ont été blessés, plus de 25 000 y sont décédés », rappelle-t-elle. En expliquant vouloir se souvenir des soldats de métier comme des Français appelés du contingent.
Un exercice d’équilibriste entre susceptibilités ? Dans son communiqué, la municipalité n’oublie pas « la diversité d’origine de ses habitants, notamment venus d’Algérie, de Tunisie et du Maroc ». Et déclare « se souvenir des crimes commis par l’État français au Maghreb ». « Dans son hommage, elle garde en mémoire les exactions commises à l’encontre des civils et le sort terrible des anciens harkis », ajoute-t-elle.
Le maire de Grenoble Éric Piolle n’en sera pas moins présent à la cérémonie, aux côtés du préfet de l’Isère Lionel Beffre et du général Hervé de Courrèges. Après la lecture d’un message de Geneviève Darrieussecq, ministre en charge de la Mémoire et des Anciens combattants, une « gerbe commune de la République Française et de la Ville de Grenoble » sera déposée. La cérémonie se conclura par l’hommage aux morts et la Marseillaise.