DÉCRYPTAGE – À Grenoble, Doctegestio a repris le groupement hospitalier mutualiste avec un plan de mesures d'économies à la clé. Mais ses pratiques managériales pour y parvenir inquiètent les représentants du personnel et interpellent l'inspection du travail. La Métropole de Grenoble, opposée à cette cession et qui avait brandi la menace de faire valoir son droit de préemption, devrait se prononcer le 1er décembre.

La clinique d'Alembert à Grenoble, propriété du groupement hospitalier mutualiste. © Patricia Cerinsek
Moins de deux mois après la reprise du groupement hospitalier mutualiste (GHM) à Grenoble par Doctegestio, l'ambiance n'est guère au beau fixe dans les couloirs de la clinique mutualiste. La cession des parts d'Adrea à cette holding familiale détenue par Bernard Bensaid et qui s'est diversifiée tout à la fois dans l'immobilier, le tourisme social et familial ou la reprise d'établissements médico-sociaux en difficulté, est en train de tourner au vinaigre.
Depuis plusieurs semaines, la direction du groupe a en effet entrepris de revoir l'organisation interne du GHM. Modifications de plannings, renégociation de contrats, changement de logiciels et de messageries. Au prix parfois de pistes de réflexion... étonnantes2Sollicité à ce sujet, le groupe n'avait, à la publication de l'article, pas répondu à nos sollicitations.. L'idée a ainsi un temps été avancée de couper court aux achats de poches de sang de l'EFS... jugées trop chères. La piste a vite été abandonnée mais, pour le personnel, la crainte est réelle.
« On n'est pas dans l'économie sociale et solidaire mais dans le business »
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