FLASH INFO – Une victoire pour l’association France nature environnement Isère. Mardi 24 novembre, le tribunal administratif de Grenoble, saisi par l’ex-Frapna, a invalidé la possibilité de chasser le renard, pourtant présente dans l’arrêté préfectoral autorisant la chasse durant le confinement.
La chasse au renard avait été autorisée de façon bien discrète par la préfecture de l’Isère. Celle-ci n’en faisait en effet pas mention dans son communiqué de presse annonçant la reprise de tirs. Les services préfectoraux se contentaient d’évoquer les gros gibiers comme les sangliers et les chevreuils. Et de justifier sa décision au nom des dégâts que peuvent commettre ces espèces, notamment dans les exploitations agricoles.
« Contrairement au gros gibier, comme les sangliers et les cervidés, le renard n’est pas à l’origine des risques sanitaires liés aux maladies circulant actuellement en Europe ou encore des dégâts causés à l’agriculture », a jugé le tribunal administratif. Au contraire, il serait même « une espèce essentielle pour lutter contre la propagation des maladies vectorielles telles que la maladie de Lyme et (…) un auxiliaire de l’agriculture en tant que prédateur de rongeurs nuisibles ».
Les magistrats en concluent donc qu’il « n’est pas justifié, du point de vue de l’intérêt général, que le renard doive faire l’objet, dans les circonstances actuelles, d’une régulation ». De quoi motiver la FNE Isère à « agir pour l’évolution de la réglementation de la chasse de manière à faire valoir que la préservation de la faune est notre véritable intérêt général ». L’association avait déjà appelé, sans succès, le préfet à ne pas autoriser la reprise de la chasse.