FLASH INFO – Toutes les particules fines ne se valent pas. Certaines sont plus nocives que d’autres. C’est ce que montre une étude, à laquelle ont participé des chercheurs de l’Université Grenoble Alpes (UGA) *, publiée le 18 novembre dans la revue Nature.
Des travaux conduits par une équipe franco-suisse qui montrent que la composition chimique de certaines particules vient aggraver l’impact sanitaire. Pour cela, les chercheurs se sont intéressés aux sources responsables de la pollution atmosphérique en Europe, et ont combiné des mesures de composition chimique atmosphérique, de toxicologie et de potentiel oxydant.
« Certaines particules fines génèrent un stress oxydatif dans les poumons, pouvant conduire à endommager les cellules et tissus du corps humain », souligne Gaëlle Uzu, biogéochimiste de l’atmosphère à l’Institut de recherche pour le développement (IRD), co-auteure de l’étude.
Des poussières, essentiellement urbaines, issues des feux de bois ou du trafic routier notamment, souligne l’étude. Et qui s’avèrent bien plus nocives pour la santé que les aérosols des zones rurales, comme le nitrate et le sulfate d’ammonium utilisés en agriculture.
Pas seulement une question de quantité de particules fines dans l’air
« Un des enjeux de ces recherches est la prévision de l’exposition sanitaire de la pollution atmosphérique à l’échelle continentale, notamment dans les pays du Sud où l’accélération de l’urbanisation imposera très prochainement de contrôler les émissions pour préserver la santé des populations », souligne Gaëlle Uzu.
La quantité de poussières, et leur concentration dans l’air, n’est donc pas le seul paramètre à prendre en compte suggèrent les auteurs de l’étude. C’est à l’heure actuelle sur cette base que sont définies les mesures prises par les pouvoirs publics pour lutter contre la pollution de l’air.
PC
*Etude européenne coordonnée par l’Institut Paul Scherrer en Suisse à laquelle ont participé des chercheurs de l’IRD, du CNRS et de l’UGA.