REPORTAGE - Les soignants affrontent en ce moment la seconde vague de coronavirus. Une vague plus violente en Isère. Dans le service infectiologie du centre hospitalier universitaire Grenoble-Alpes (Chuga), les patients affluent. Les soignants, déjà éprouvés par la première vague, font face en attendant avec impatience la décrue.
"Si je vous renvoie chez vous, comment allez-vous faire ?", demande une infirmière à un malade du covid qui s'inquiète de savoir quand il pourra rentrer chez lui. "Votre famille va se faire du souci", ajoute-t-elle. Ils sont une dizaine d'infirmiers à arpenter, comme elle, les couloirs de l'unité covid du centre hospitalier universitaire Grenoble-Alpes (Chuga), ce mardi 17 novembre alors que la deuxième vague déferle partout sur la France.
Chaque infirmière veille sur 9 patients dans le service infectiologie. © Tim Buisson – Place Gre’net
Les soignants s'affairent autour de leur chariot médical, surmonté d'un ordinateur pour consulter le dossier du patient.
Les gestes sont précis et minutieux. "On surveille surtout la respiration, la saturation en oxygène, la fièvre ...", détaille Léa, infirmière dans le service des maladies infectieuses depuis le début du mois d'octobre.
Le ballet des blouses blanches qui entrent et sortent dans les chambres ne s'interrompt pas, chaque professionnel se lavant régulièrement les mains avec du gel hydroalcoolique fourni par des flacons accrochés au mur. Le téléphone sonne dans la salle de soins. Une infirmière décroche. "On tient le coup", ajoute-t-elle avant de s'engouffrer dans une autre chambre.
Une vague plus violente
"On a vu monter la deuxième vague depuis la fin de l'été, explique le professeur Olivier Épaulard, infectiologue au Chuga. On ne savait pas jusqu’où elle allait monter, puis finalement on l'a vu atteindre puis dépasser la première vague qu'il y a eu au printemps". Et les chiffres s'emballent. Au plus fort de la crise, mercredi 11 novembre, 536 patients porteurs du coronavirus étaient hospitalisés en Isère. C'est quatre fois plus par rapport à la première vague.
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