FOCUS - Alors que le mouvement de grève se durcit en Isère sur les sites de STMicroelectronics, les syndicats dénoncent des "intimidations" et des "menaces" pesant sur le droit de grève. Dans le même temps, l'inspection du travail alerte la direction sur l'insuffisance du recours au télétravail durant ce deuxième confinement. Une direction qui refuse pour l'heure de s'expliquer.
"C'est fou d'avoir ça au XXIe siècle dans une grosse entreprise !", s'insurge Alice Pelletier, ingénieur et élue CSE CGT sur le site de Crolles. Depuis le 5 novembre, des salariés de STMicroelectronics exercent leur droit de grève afin d'obtenir une augmentation. En effet, la direction a annoncé un gel des salaires pour 2020 alors que l'entreprise va engranger 10 milliards de dollars de chiffre d'affaires cette année.
Le jeudi 12 novembre, l'intersyndicale a entamé une seconde phase de grève, soutenue par Europe Écologie Les Verts (EELV) et le Parti communiste français (PCF).
Les syndicats dénoncent des entraves au droit de grève chez STMicroelectronics
Pour initier ce deuxième acte de la mobilisation, ils étaient près de 170 sur le site de Crolles à la mi-journée. Une mobilisation encourageante pour l'intersyndicale composée de la CFDT, la CGT et du CAD (Collectif autonome et démocratique). D'autant plus qu'elle dénonce des "entraves à la liberté de chaque salarié d'exercer son droit de grève" depuis le début des mobilisations.
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