EN BREF – Alors que le confinement vient de débuter, la deuxième vague du coronavirus déferle sur la France. Le nombre de patients Covid hospitalisés en Isère atteint des records. Pour faire face, les services hospitaliers renforcent et ajustent leur dispositif de gestion de crise.
Les chiffres s’affolent sur le territoire Grenoble Sud-Isère. En tout, 392 patients sont hospitalisés dont 75 en soins critiques (réanimation et soins continus). La semaine dernière, 198 patients étaient pris en charge, dont 62 en soins critiques.
Dans le détail, le Centre hospitalier universitaire Grenoble Alpes (Chuga) accueille 301 patients, dont 38 en réanimation et 20 en soins continus. Le Groupement hospitalier mutualiste comptabilise 74 patients dont 10 en soins continus. À la clinique de Belledonne, 9 patients sont hospitalisés dont 5 en réanimation et 2 en soins continus. Enfin, la clinique des Cèdres à Échirolles compte 8 malades atteints de la Covid-19.
Même au plus fort de la crise au printemps dernier, les chiffres n’étaient pas aussi alarmants. Le Chuga avait, à titre de comparaison, pris en charge 130 patients début avril. Les taux de positivité et d’incidence restent par ailleurs élevés. Pour la métropole grenobloise, le taux de positivité s’établit ainsi à 33,1% et grimpe même jusqu’à 38,2% pour les plus de 65 ans.
Les capacités de prise en charge vont monter crescendo pour les patients Covid
Dès septembre, les établissements de santé de Grenoble et du territoire voironnais ont déclenché leur plan blanc. Un moyen « d’optimiser les capacités d’accueil en soins critiques, en médecine et en chirurgie ». Mais force est de constater que cela ne suffit pas.
Le Chuga annonce ainsi l’ouverture de lits supplémentaires. Les consultations non indispensables sont, elles, reportées afin de réaffecter du personnel à ces services.
L’hôpital Michallon va au total se doter de 79 lits en réanimation d’ici le 6 novembre. En temps normal, il en compte seulement 54.
Le Groupe hospitalier mutualiste et la clinique de Belledonne vont également monter en puissance. Dans le même temps, les services hospitaliers assurent toujours les urgences quotidiennes.
« Le meilleur acte de solidarité est de respecter scrupuleusement ce confinement »
La première vague a permis de renforcer le travail de coordination entre les différents établissements du territoire en coordination avec l’Agence régionale de santé (ARS). Différence notable : les patients covid sont pris en charge sur l’ensemble du territoire.
La cellule de crise territoriale se réunit trois fois par semaine. Elle se compose de représentants du Chuga, du Groupement hospitalier mutualiste, des cliniques des Cèdres et de Belledonne et du secteur ambulatoire. Cette coordination doit permettre d’ajuster au mieux les capacités d’accueil.
« Le meilleur acte de solidarité de la population avec les soignants est de respecter scrupuleusement ce confinement et les gestes barrières », insiste le centre hospitalier de Grenoble.
Porter un masque, se laver régulièrement les mains, maintenir la distanciation physique ou encore aérer les pièces restent les seuls moyens de freiner la propagation du virus. Enfin, le Chuga rappelle que les pathologies graves hors-covid restent prises en charge. Les prochaines semaines seront décisives.