La patinoire Pôle Sud à Grenoble après plusieurs mois de travaux. © Tim Buisson – Place Gre’net

Grenoble : la pati­noire Polesud fait peau neuve et rouvre ses portes aux spor­tifs… pour l’instant

Grenoble : la pati­noire Polesud fait peau neuve et rouvre ses portes aux spor­tifs… pour l’instant

FOCUS – La pati­noire Polesud de Grenoble peut à nou­veau accueillir les spor­tifs, ravis de retrou­ver leur lieu pri­vi­lé­gié d’en­traî­ne­ment. Voilà en effet plu­sieurs mois que des amé­lio­ra­tions ont été appor­tées pour réduire la consom­ma­tion d’éner­gie, amé­lio­rer le confort d’ac­cueil et opti­mi­ser la fia­bi­lité de la glace. Mais le grand public devra patien­ter jus­qu’en mars… si les condi­tions sani­taires le permettent.

Christophe Ferrari, président de la métropole et Thierry Semanaz, vice-président en charge des sports à la métropole de Grenoble dans la salle de traitement de l'air sous les toits de la patinoire. © Tim Buisson – Place Gre’net

Christophe Ferrari, pré­sident de la Métro, et Thierry Semanaz, son vice-pré­sident en charge des sports dans la salle de trai­te­ment de l’air sous les toits de la pati­noire. © Tim Buisson – Place Gre’net

« Tous ces chan­ge­ments per­mettent d’ac­cé­der à des stan­dards inter­na­tio­naux en matière de com­pé­ti­tion que nous n’a­vions sans doute pas jusque-là ! »

Christophe Ferrari, pré­sident de la Métropole de Grenoble, ne cache pas son enthou­siasme dans les gra­dins de la pati­noire Polesud. Les tra­vaux y avaient débuté en avril 2020.

En contre­bas, les palets glissent à toute vitesse sur la glace de la grande piste. Et pour cause, les joueurs du club de hockey Les Brûleurs de loups s’entraînent à nou­veau dans leurs locaux. Un sou­la­ge­ment en ce début de sai­son per­turbé par la crise sani­taire.

Fiabiliser la pro­duc­tion de glace de la pati­noire Polesud

Si les pro­fes­sion­nels peuvent s’en­traî­ner, les ama­teurs devront attendre mars 2021 pour fou­ler la glace. De toute manière, les contraintes sani­taires inter­disent la pra­tique d’ac­ti­vi­tés spor­tives d’in­té­rieur. Sachant qu’en période habi­tuelle, la pati­noire Polesud peut accueillir jus­qu’à 4 200 spectateurs.

Le maître d’œuvre de la réhabilitation de la patinoire Paul Cairola sur le toit du bâtiment. © Tim Buisson – Place Gre’net

Paul Cairola, maître d’œuvre de la réha­bi­li­ta­tion, sur le toit de la pati­noire Polesud. © Tim Buisson – Place Gre’net

Sur la grande piste, les ins­tal­la­tions qui pro­duisent du froid ont été chan­gées. « On a trois groupes “froid”. Un pour la grande piste, un pour la petite et un der­nier en cas de secours », pré­cise Paul Cairola, maître d’œuvre du chan­tier de la pati­noire Polesud.

Les nou­velles ins­tal­la­tions per­mettent de dimi­nuer la quan­tité d’am­mo­niac uti­li­sée. Un fluide fri­go­ri­gène qui s’avère dan­ge­reux s’il est inhalé à forte dose.

Désormais, il n’y a plus que 32 kilo­grammes d’am­mo­niac par groupe, ce qui per­met au bâti­ment de sor­tir de la clas­si­fi­ca­tion ICPE (Installation clas­sée pour la pro­tec­tion de l’en­vi­ron­ne­ment). « Du coup, on n’a plus de pro­blé­ma­tique de sécu­rité. C’était l’un des enjeux prin­ci­paux », se féli­cite le maître d’œuvre.

Diminuer la consom­ma­tion éner­gé­tique des bâtiments

Dans le même temps, ces nou­veaux équi­pe­ments doivent per­mettre de réduire l’empreinte car­bone du bâti­ment, grâce à de meilleurs ren­de­ments. « Pour une ins­tal­la­tion qua­si­ment 1,5 fois plus puis­sante qu’à l’o­ri­gine, nous avons en effet réduit de moi­tié la puis­sance maxi­male admis­sible des groupes froid », détaille Paul Cairola. Sans comp­ter l’ins­tal­la­tion d’un sys­tème de récu­pé­ra­tion de la cha­leur pro­duite par ces groupes.

Le coulage de la dalle de la petite piste aura lieu entre le 10 et le 20 décembre 2020. © Tim Buisson – Place Gre’net

Le cou­lage de la dalle de la petite piste aura lieu entre le 10 et le 20 décembre 2020. © Tim Buisson – Place Gre’net

La petite piste, quant à elle, va béné­fi­cier d’une refonte de la dalle froide qui n’a­vait jamais été dégla­cée. Avec un mil­lion d’eu­ros de frais sup­plé­men­taires en rai­son de mal­fa­çons sur la dalle exis­tante, la fac­ture s’é­lève tout de même à 5,9 mil­lions d’euros.

Un mon­tant que la métro­pole prend en charge à hau­teur de 86%, l’État et le Département de l’Isère com­plé­tant la somme. « Ces tra­vaux sont néces­saires et seront fina­le­ment assez vite ren­ta­bi­li­sés avec la dimi­nu­tion de 30 % de la consom­ma­tion éner­gé­tique », sou­ligne Christophe Ferrari. Qui évoque du reste un inves­tis­se­ment néces­saire pour mettre aux normes cette infra­struc­ture de plus en plus sollicitée.

Offrir un cadre de spec­tacle confortable

Cette réha­bi­li­ta­tion a éga­le­ment été l’oc­ca­sion d’a­mé­lio­rer le confort de la salle. Le nou­veau sys­tème de ven­ti­la­tion per­met d’ob­te­nir un air sec et une glace froide, véri­table atout pour les compétiteurs.

Les nouveaux équipements lumineux permettent de créer des ambiances pour les soirs de match. © Tim Buisson – Place Gre’net

Les nou­veaux équi­pe­ments lumi­neux per­mettent de créer des ambiances pour les soirs de match. © Tim Buisson – Place Gre’net

Le nou­veau sys­tème d’é­clai­rage, plus puis­sant, dis­pose à la fois d’a­ni­ma­tions déco­ra­tives et d’un éclai­rage de qua­lité pour les stan­dards inter­na­tio­naux. « Pour nous, ce qu’il faut garan­tir, c’est d’a­voir un équi­pe­ment poly­va­lent pour faire du hockey, du pati­nage ou du short track. On peut aussi faire des concerts », pré­cise le maître d’œuvre Paul Cairola.

Une phase de réglages et d’a­jus­te­ments s’ouvre désor­mais durant un an pour opti­mi­ser le fonc­tion­ne­ment de la salle, en par­te­na­riat avec les construc­teurs et les uti­li­sa­teurs. « Cet équi­pe­ment est plu­tôt regardé de façon posi­tive à l’é­chelle natio­nale. Aujourd’hui, on lui donne fina­le­ment encore plus de cré­dit auprès des acteurs du pati­nage », se réjouit Christophe Ferrari.

En temps nor­mal, les tri­bunes et les pistes de la pati­noire accueillent 400 000 visi­teurs par an et près de 70 évè­ne­ments. Un haut lieu de la vie spor­tive gre­no­bloise, donc, que la Métropole et les acteurs spor­tifs espèrent bien voir vibrer le plus rapi­de­ment possible.

Tim Buisson

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