FIL INFO – L’examen de la proposition de loi défendant le bien-être animal a été reporté à… plus tard. De quoi faire réagir la députée de l’Isère Émilie Chalas. Laquelle entend bien porter à nouveau la question de l’élevage en cage, supprimée par la majorité, devant l’Assemblée nationale. Mais pas celle des chasses traditionnelles.
La proposition de loi censée traiter du bien-être animal, examinée le 8 octobre 2020 à l’Assemblée nationale, attendra encore un peu. Faute de temps, le texte porté par l’ex-LREM Cédric Villani devrait être réinscrit à l’ordre du jour des députés… plus tard. Pour l’heure, aucune date n’a été arrêtée.
Une situation qui a fait réagir la députée de l’Isère Émilie Chalas (LREM). Non pas tant du fait du report de l’examen de la proposition de loi « relative à des premières mesures d’interdiction de certaines pratiques génératrices de souffrances chez les animaux et d’amélioration des conditions de vie de ces derniers ». Mais parce que le texte a été particulièrement vidé de sa substance, après son remaniement par la majorité en commission.
Un texte expurgé par la majorité après son passage en commission
« Je regrette que certaines des mesures que contenait cette loi n’aient pas pu aboutir, alors que celles-ci auraient définitivement marqué l’avènement d’un virage dans notre rapport à la faune dans sa globalité, de la faune sauvage aux animaux d’élevage », souligne Émilie Chalas dans un communiqué.
Car que reste-t-il du texte ? Votée, la loi interdira l’élevage de visons pour leur fourrure. Elle prévoira aussi la fin progressive des animaux sauvages dans les cirques itinérants. Et des orques et des dauphins dans les delphinariums.
Mais elle ne prévoit pas de mesures pour faire barrage à la chasse à courre ou sous terre. Ce alors que plusieurs parlementaires – dont quatre en Isère mais pas Émilie Chalas – avaient plaidé en juin dernier dans une tribune le coup d’arrêt aux chasses traditionnelles.
La loi ne prévoit plus rien non plus pour obliger les élevages à aménager un accès de leurs animaux au plein air. Un point, comme celui de l’interdiction progressive de l’élevage en cage, que la députée de l’Isère dit vouloir défendre au travers d’amendements. Contre la majorité gouvernementale.
Patricia Cerinsek