FOCUS – Le congrès des domaines skiables de France vient de s'achever à Grenoble. Deux jours d'échanges et de réflexions sur l'avenir de leur activité. Les professionnels de la montagne doivent composer avec deux paramètres qui menacent leur pérennité : la crise du coronavirus et le réchauffement climatique.
"Ça fait du bien qu'il y ait cet événement ! Qu'on ne soit pas que tournés vers la sinistrose", glisse Laurent Wauquiez au détour d'un stand du Congrès des domaines skiables de France. Un optimisme partagé par bon nombre d'exposants ces 1er et 2 octobre 2020 au Parc des expositions Alpexpo de Grenoble. Et pour cause, ce rendez-vous est la seule manifestation professionnelle de montagne qui a pu avoir lieu cette année pour cause de crise du coronavirus.
Penser la saison touristique avec le coronavirus
C'est donc une saison inédite qui va s'ouvrir dans quelques semaines pour les professionnels de la montagne. Après un arrêt brutal en mars dernier du fait du confinement, ils ont hâte de reprendre.
"Le virus est en train de détruire notre économie", s'alarme Jean-Luc Boch, président de l'association des maires des stations de montagne. Des stations qui se sont justement préparées à amorcer une nouvelle saison en prenant en compte l'épidémie.
France Montagne a ainsi dévoilé le 11 septembre dernier un guide pratique avec des explications concernant le protocole sanitaire à mettre en place.
En plus de leur combinaison de ski, propice au respect des gestes barrières, les touristes devront ainsi se munir de leur masque sur les remontées mécaniques et dans les files d'attente. Quant aux équipements de montagne, ils seront nettoyés régulièrement.
Ces contraintes risquent de freiner les ardeurs des adeptes de la montagne. Mais le président de la région Auvergne Rhône-Alpes voit plutôt dans cette période une nouvelle opportunité pour le secteur. Des classes de neige seront ainsi programmées cet hiver pour permettre aux enfants de s'évader quelques jours.
"Je pense que du virus sortira un besoin de montagne, parie Laurent Wauquiez. Parce que les gens vont avoir besoin de revenir dans des espaces qui donnent le goût des lointains, qui donnent le goût des grands horizons dans lesquels on peut se ressourcer et puiser une énergie qui a été énormément atteinte par ce qui s'est passé."
Une dernière saison déjà difficile du fait d'un manque d'enneigement
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