FOCUS - Le monde de la culture reprend peu à peu ses droits après la crise de la Covid-19. À Grenoble, le théâtre Sainte-Marie-d'en-Bas lançait sa saison ce vendredi 18 septembre. Une rentrée inédite, marquée par la rénovation de la structure située au cœur d'un quartier prioritaire de la ville.
Benoît Thiebergen, directeur du CIMN, espère que le public sera au rendez-vous au théâtre Sainte-Marie-d'en-Bas. © Tim Buisson - Place Gre'net
"Ce qui va faire bizarre c'est que c'est le premier concert depuis six mois et surtout le premier concert masqué", constate Benoît Thibergien, directeur du Centre international des musiques nomades (CIMN) qui gère le théâtre Sainte-Marie-d'en-Bas. Une rentrée forcément particulière après la période de confinement. Comme ailleurs, protocole sanitaire oblige, il faut s'adapter : port du masque obligatoire, distanciation physique entre les groupes, gel hydroalcoolique…
« Les artistes ont tous envie de rejouer. Pour le public, on ne sait pas. Mais dans les autres salles avec lesquelles on travaille, malgré des jauges réduites, on constate que les réservations fonctionnent plutôt bien. C'est bon signe. Je pense que le public a envie de ressortir et de venir écouter du spectacle vivant », veut croire le directeur du CIMN.
La programmation du théâtre Sainte-Marie-d'en-Bas a aussi été repensée. Elle s'échelonne désormais par trimestre et non plus à l'année. Un moyen pour le théâtre de d'adapter à la situation sanitaire. Des temps forts viennent ponctuer les trimestres. Le premier se consacre au patrimoine durant le mois de septembre. Un autre est destiné aux familles et au jeune public lors des vacances de la Toussaint. Au mois de décembre, le Niger sera à l'honneur. Autant d'événements ponctués par des résidences artistiques hebdomadaires.
Accompagner la reprise culturelle
Des travaux ont été opérés durant la fermeture pour changer les sièges et le gril du théâtre. © Tim Buisson - Place Gre'net
Plus encore que dans d'autres secteurs, la reprise semble complexe. « Forcément, il y aura un impact sur les recettes de billetterie. Après, sur les subventions, pour cette année les partenaires publics ont continué à nous soutenir. Par contre, je pense que 2021 et 2022 vont être des années difficiles pour le milieu culturel, s'inquiète Benoît Thibergien. Les pouvoirs publics vont devoir contribuer à la relance économique."
La Ville de Grenoble se veut toutefois rassurante. Lors du prochain conseil municipal, une délibération devrait être votée pour créer un fonds de soutien dédié aux acteurs culturels locaux.
« Bien s'asseoir, bien voir et bien écouter »
La période de confinement a été mise à profit pour rénover le théâtre Sainte-Marie-d'en-Bas. Situé dans une ancienne chapelle datant du XVIIe siècle, le lieu avait besoin d'un coup de neuf. Les 150 sièges ont été changés et le “gril”, structure métallique qui soutient les projecteurs, a été remplacé.
Lucille Lheureux, adjointe en charge des Cultures à la Ville de Grenoble. © Tim Buisson - Place Gre'net
"Ce bâtiment est emblématique de notre ville et de ce quartier. C'est un grand plaisir d'avoir contribué à sa rénovation et d'offrir un cadre aux artistes. Un cadre d'exercice, de répétition, de travail et de présentation », s'enthousiasme Lucille Lheureux, adjointe au maire de Grenoble en charge des cultures.
L'entrée et les bureaux ont également été rénovés. Un atout non négligeable pour pouvoir accueillir des groupes. « Nous disposons de plus d'espace et d'un endroit plus lumineux », souligne Estelle Guibert, chargée des actions culturelles au CINM. Seuls le bar et le nouveau piano manquent à l'appel. Tout deux devraient être livrés dans les prochaines semaines. Coût total : 500 000 euros
Le Théâtre Sainte-Marie-d'en-Bas "espace de lien social" contre le trafic de drogue
Le CIMN affiche une double ambition : attirer le public le plus large possible et montrer un visage plus attractif du quartier, où les habitants sont confrontés au quotidien au trafic de drogue. Le théâtre souhaite ainsi s'inscrire pleinement dans la vie locale pour offrir un espace de lien social. Ambition affichée dès l'emménagement dans les lieux par le CINM en 2019.
Des ateliers avec les écoles et les habitants sont d'ailleurs régulièrement organisés au cœur du théâtre. « C'est important de signifier aux personnes qui vivent ici que la puissance publique est là. C'est un quartier que nous avons à cœur d'accompagner. Nous ouvrons grand la porte de ce théâtre au quotidien à tout le monde », souligne Lucille Lheureux. Un défi de tous les instants pour les prochains mois à venir.
Tim Buisson
0 réflexion sur « Grenoble : le théâtre Sainte-Marie-d’en-Bas lance sa saison après six mois d’interruption »
Après le médiocre et démagogue Placer, choisi et remercié par les pastèques, place à l’inoxydable Thibergien. La démagogie, le tournage et retournage de vestes vont bien se porter. L’art engagé continue!!! La langue de bois et l’enfumage aussi !
Quand je vois Lucille Lheureux qui posait en photo ce printemps parmi les épillets pour nous vanter la biodiversité des charmantes bébêtes dans les espaces verts post confinement, tiques, morpions et autres vermines… Et que je la vois désormais dans les lieux dit de cultures… J’ai envie de sortir mes « Baygons » … le vert et le jaune.
Une chose est sûre : l’Art, le Beau, la Transcendance n’y seront pas !
Rendez-nous Diden ! Rendez-nous Diden !
Après le médiocre et démagogue Placer, choisi et remercié par les pastèques, place à l’inoxydable Thibergien. La démagogie, le tournage et retournage de vestes vont bien se porter. L’art engagé continue!!! La langue de bois et l’enfumage aussi !
Quand je vois Lucille Lheureux qui posait en photo ce printemps parmi les épillets pour nous vanter la biodiversité des charmantes bébêtes dans les espaces verts post confinement, tiques, morpions et autres vermines… Et que je la vois désormais dans les lieux dit de cultures… J’ai envie de sortir mes « Baygons » … le vert et le jaune.
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