FIL INFO - Le vœu du groupe Nouveau Regard réclamant un moratoire sur les centres commerciaux périurbains n’a pas été adopté lors du conseil municipal, samedi 25 juillet. Motif invoqué par la majorité Grenoble en commun ? Ce moratoire ne suffit pas à changer le « système qui détruit la planète ». L’exécutif a ainsi formulé un autre vœu reprenant l’ensemble des 149 propositions de la convention citoyenne du climat.
À la déconvenue d’Émilie Chalas, conseillère municipale d’opposition et leader du groupe Nouveau Regard, son vœu demandant à la Ville de Grenoble de s’engager à respecter un moratoire sur l’étalement des centres commerciaux péri-urbains a fait “pchitt” lors du conseil municipal du 25 juillet. La députée LREM estimait pourtant proposer un vœu fédérateur entre les différentes tendances politiques et portant sur un enjeu majeur, en particulier dans l’agglomération grenobloise.
À travers ce moratoire, il s’agissait, a rappelé Émilie Chalas lors du conseil municipal, de montrer la détermination des acteurs du territoire à lutter contre l’artificialisation des sols, à refuser l’hyper-consommation et à protéger les commerces de centre-ville.
Le groupe Gec propose un autre vœu
Bien que la majorité réélue à la tête de Grenoble revendique son opposition au développement des centres commerciaux périurbains, elle a rejeté le vœu de l’opposante LREM.
Et Chloé Le Bret, conseillère municipale pour le groupe Grenoble en commun (Gec), de s’en expliquer. La raison en est que le vœu du groupe NR ne reprend que l’une des 149 propositions défendues par la convention citoyenne du climat.
Or pour remettre en cause le « système qui détruit la planète », il s’agit de réclamer et d’exiger la mise en place de la totalité des propositions, soutient Chloé Le Bret.
Partant de ce raisonnement, la majorité a soumis un autre vœu au vote, dans lequel elle demande à l’État de faire appliquer l’ensemble des 149 propositions de la convention citoyenne du climat. Seul le groupe majoritaire a soutenu ce vœu. NR a voté contre. Les groupes Nouvel Air, socialistes et apparentés (Nasa) et Société civile, divers droite et du centre (OSCDC) se sont quant à eux abstenus.
La majorité n’a pas su stopper Neyrpic, fustige Alain Carignon
Rebondissant sur la proposition de moratoire d’Émilie Chalas, Alain Carignon, leader du groupe OSCDC s’est montré lui aussi préoccupé par la situation économique des commerces du centre-ville.
En revanche, l’opposant de droite doute de l’efficacité d’un moratoire sur des projets dont le coup est parti. Comme c’est le cas du projet de centre commercial Neyrpic, a‑t-il indiqué.
La faute à qui ? À la majorité grenobloise, « qui n’a pas fait suffisamment preuve d’autorité pour s’opposer au projet Neyrpic, lorsqu’elle était au commande de la Métropole », a dénoncé Alain Carignon.
Séverine Cattiaux