EN BREF – « Étapes – le Tour de France en Isère » vient de paraître aux éditions Glénat. Sous la direction d’Yves Perret, l’ouvrage dresse une histoire chronologique du Tour de France dans le département. Mais aussi ses grands moments, ses figures et ses légendes.
« L’Isère fait partie de la légende et du patrimoine du Tour de France depuis ses origines », rappelle en préambule Christian Prudhomme, directeur du Tour de France, en première page de l’ouvrage.
Notamment « Grenoble, ville étape à 40 reprises depuis 1905 ». Pas étonnant dès lors que le département de l’Isère soit mis à l’honneur en septembre pour l’édition 2020 du Tour.
Cet ouvrage, qui ne manque pas de charme, livre ainsi une histoire, ou plutôt des histoires. Celles du Tour de France dans les montagnes du Vercors, en Chartreuse et dans les 21 virages de l’Alpe‑d’huez.
Au fil du livre, on y trouve des anecdotes, des photographies d’époque, des temps forts qui ont marqué l’histoire du Tour et des portraits de coureurs. Bref, un ouvrage riche qui met l’accent sur les événements du Tour, les étapes, l’histoire mais également sur les femmes et les hommes qui l’ont fait.
Temps forts et anecdotes du Tour
L’ouvrage commence par la naissance du maillot jaune… à Grenoble. En effet, en 1919, tous les coureurs portaient un maillot gris. Ce n’est que lors de la onzième étape du Tour que le premier de la course, Eugène Christophe, a reçu un maillot jaune à Grenoble, près du lycée Champollion. Le but : démarquer le meilleur d’entre tous à chaque étape. Le maillot jaune était né.
Parmi les grands moments du Tour de France en Isère, rappelons la performance d’Eddy Merckx lors de la douzième étape entre Thonon-les-bains et Grenoble en 1970. Le Belge s’était imposé en solitaire sur la piste du stade vélodrome et avait patienté trois minutes avant de voir arriver Zoetelmek et Poulidor. Une photographie le montrant bras levés à son arrivé au stade Charles-Berty devient alors une image iconique.
François Mitterrand, quasi incognito à Montaud
Autre petite anecdote du Tour, celle d’une rencontre inattendue. Le 10 juillet 1985, au sommet de la côte de Montaud, les coureurs croisent par surprise un certain François Mitterrand, presque anonyme au milieu de la foule. Le président de la République était venu prendre des photos des cyclistes, avant que ceux-ci ne s’aventurent sur l’exigeante ascension de Saint-Nizier.
Si le livre regorge de photos et de moments forts de l’histoire du Tour en Isère, il s’intéresse également à l’aspect économique de la compétition et notamment aux importantes retombées que celle-ci a eu sur le département. Enfin, l’ouvrage consacre une partie aux isérois qui ont participé au Tour. De l’Italo-grenoblois Pierre Brambilla à Thierry Bourguignon, en passant par Bernard Thèvenet, « l’homme qui a terrassé Merckx » en 1975.