FLASH INFO - Roybon s’invite à la table du conseil municipal de Grenoble. Samedi 25 juillet, pour la première assemblée de cette nouvelle mandature, le groupe d’opposition emmené par Alain Carignon entend déposer un vœu.
Celui que la Ville de Grenoble vienne au secours de la commune de Roybon, après l’abandon par Pierre & Vacances de son projet de Center parcs. Comment ? En proposant à cette petite commune des Chambarans le statut de ville jumelée.
« La commune de Roybon est victime d’un enjeu politique qui la dépasse. Elle était au cœur d’un projet touristique créateur de 700 emplois qui permettait à la commune de conserver son école en particulier, mais aussi nombre de services comme la gendarmerie ou la Poste », souligne le groupe dans un communiqué.
« Les élus grenoblois de la majorité municipale se sont beaucoup mobilisés contre ce projet, ont soutenu les occupations illicites du site pour empêcher sa réalisation (…). Les élus grenoblois ne peuvent pas se contenter d’avoir contribué à faire échouer un projet de développement et abandonner ensuite les populations qui doivent en supporter les conséquences ».
Dans L’Essor, le maire de Roybon lui en appelle à l’État et à la solidarité nationale. Dans un courrier en date du 14 juillet, Serge Perraud estime que sa commune a été pendant ces treize années du feuilleton Center parcs entravée dans son développement. De fait, Roybon comptait sur le Center parcs pour résorber sa dette de 4 millions d’euros.
Une stratégie risquée avait estimé et prévenu la chambre régionale des comptes (CRC) lors de son audit en avril 2017. La commune, en difficulté après avoir massivement investi depuis 2000, était passée à deux doigts de la mise sous tutelle.
« L’importance de l’endettement résulte essentiellement de la poursuite de l’effort d’investissement déjà conséquent effectué entre 2000 et 2008, soulignait la CRC. La commune a engagé 3 millions d’euros de 2009 à 2015 sans disposer de plan pluriannuel lui permettant de s’assurer de la soutenabilité de cette politique ».