FOCUS – Le Rassemblement national de l’Isère (RN 38) organisait sa journée d’été dimanche 19 juillet à Seyssins, en présence de militants et de sympathisants du mouvement. Pour l’occasion, Steeve Briois, vice-président du RN et maire d’Hénin-Beaumont, avait fait le déplacement en soutien à Alexis Jolly, responsable départemental et candidat malheureux aux dernières municipales à Echirolles.
Note de la rédaction : Suite à un malheureux concours de circonstances, une première version de cet article non finalisé (texte et maquette) avait été publiée par erreur. Nous vous prions d’accepter toutes nos excuses pour cet impair.
Environ 150 sympathisants du Rassemblement national avaient rendez-vous ce dimanche 19 juillet au château de la Baume à Seyssins. Le mouvement organisait en effet son université d’été avec un haut responsable du parti. En l’occurrence, Steeve Briois, vice-président et maire d’Hénin-Beaumont.
Un cadre champêtre pas inconnu des militants, puisque le château avait déjà accueilli, le 5 septembre dernier, Jordan Bardella. Le jeune vice-président du Rassemblement National et député européen avait alors célébré la rentrée politique de la fédération de l’Isère.
Objectif 2022, selon Steeve Briois
Pour Steeve Briois, l’affaire est entendue : l’ex-parti frontiste doit garder le cap sur les élections présidentielles de 2022. Un objectif clé, après l’épisode des municipales où le Rassemblement national a échoué dans sa tentative de conquête d’une ville de l’agglomération grenobloise. Notamment à Echirolles, où Alexis Jolly n’est arrivé qu’en troisième position, avec 22,73 % des suffrages exprimés, derrière Renzo Sulli, maire communiste sortant (36,9 %) et Alban Rosa (24,56 %).
Désireux de motiver les adhérents, le maire d’Henin-Beaumont, n’a pas manqué d’insister sur les victoires récentes du parti lors des dernières municipales. A commencer par la mairie de Perpignan – seul prise du parti toutefois – sans compter « tous les maires déjà en place [qui] ont été réélus ».
Lui-même, à Hénin-Beaumont, a d’ailleurs rempilé dès le premier tour sans difficultés, avec 74% des voix. Et le vice-président du RN de se féliciter de certains sondages qui porteraient les intentions de vote pour Marine le Pen aux présidentielles à « 28% ».
Changer l’image du RN
Si l’allocution de Steeve Briois ne se démarquait pas des argumentaires classiques du parti, Alexis Jolly s’est pour sa part attelé à rendre son discours plus concret. Le tout dans un style volontairement décontracté – chemisette et bermuda – tranchant avec le costume trois pièces noir strict qu’il arbore toujours lors des conseils et autres événements politiques.
Ambition du responsable départemental nommé il y a un an : changer l’image du Rassemblement national. « On veut montrer le visage du RN tel qu’il est : des gens normaux, qui sont modernes, dynamiques, pas du tout la caricature qu’on peut faire de nous. »
Et de désigner l’assemblée d’un geste large. « Comme vous voyez, il y a plein de jeunes, qui ne sont pas habillés en treillis ou quoi que ce soit. C’est l’image que l’on souhaite donner à l’ensemble des Français, mais également, particulièrement, à la Métropole. Et c’est le travail que je souhaite poursuivre dans les prochaines années. »
Place aux jeunes… et aux piliers du parti
Alexis Jolly entend y parvenir en s’appuyant sur une équipe hétéroclite, que ce soit au niveau de l’âge ou de l’expérience politique.
Charge à Alexandre Moulin-Comte et Chloé Bailly, au-delà d’Alexis Jolly, de représenter la branche plus jeune du RN.
Autre appui indispensable, les piliers du mouvement au niveau régional. Parmi eux, Bruno Desies, conseiller régional Rhône-Alpes, et Muriel Burgaz. Sans oublier Jean-Louis Virette, Alexandre Collin, Nathalie Germain et Brigitte Cirrouge.
Dynamiser les forces vives en prévision des prochaines échéances
Malgré l’accent mis sur les présidentielles par Steeve Briois, d’autres objectifs locaux de plus courts termes se sont fait jour. A commencer par celui de « dynamiser la fédération ». Alexis Jolly n’a ainsi pas caché son intention de faire du RN38, excusez du peu, « l’une des fédérations les plus dynamiques de France ».
L’idée ? « Attirer du monde, des nouveaux visages. Des personnes qui n’étaient pas forcément sensibles avant à ce que l’on [faisait] dans la fédération de l’Isère. »
Mais si les jeunes sont une cible affichée pour « [renouveler] un peu les gens qui militent », tout l’enjeu pour le RN consiste à trouver et attirer « les futurs cadres – et élus – de la fédération. »
Prochain objectif pour le parti : trouver des candidats crédibles pour participer aux élections départementales et régionales. « Nous avons déjà deux tiers de cantons pourvus », affirme, confiant, le responsable départemental. Qui ne cache pas son ambition d’ici mars, d’avoir « des candidats partout […] en capitalisant sur la base ». Entendez, sur les adhérents.
D’où l’importance, pour le RN, de cette journée d’été visant à créer du lien entre adhérents, militants et sympathisants. Le tout à coups de paëlla géante, tirage au sort de lots, blind test musicaux, et accessoires bleu-blanc-rouge… « C’est aussi pour les motiver, leur redonner de l’espoir, se justifie Alexis Jolly. Leur dire qu’il n’y a pas d’échec en politique, que tout se fera encore demain, dans les prochaines batailles. »