FLASH INFO - La Métropole de Grenoble va-t-elle venir entraver le processus de cession de la clinique mutualiste à Doctegestio avec une préemption ? Le groupe, choisi par le conseil d’administration du groupe mutualiste hospitalier de Grenoble (GHM) pour reprendre les parts cédées par son actionnaire majoritaire Adrea, est en (très bonne ) position pour mettre la main sur la Mut”.
Mais tout le monde à Grenoble ne l’entend pas de cette oreille. Et notamment Christophe Ferrari, le président de la Métro. « Ce candidat n’apporte en effet pas les garanties attendues par le territoire », soulignait-il dans un communiqué quelques heures après l’annonce. « J’aurai l’occasion d’échanger avec ses salariés et usagers dans les prochains jours pour continuer à défendre une offre de soins non seulement de qualité mais aussi et surtout accessible à toutes et à tous ».
Si le conseil d’administration de l’Union mutualiste pour la gestion du groupe hospitalier mutualiste (UMG-GHM) a fait son choix, qui devrait se traduire par une cession effective des parts à la fin de l’année, les discussions continuent d’aller bon train en coulisses.
Car la Métro n’a jamais caché vouloir activer son droit de préemption si le repreneur de la Mutualiste ne lui convenait pas. Des murs que Doctegestio a « acquis » en mettant sur la table 47 millions d’euros.
En effet, la Métropole de Grenoble peut activer son droit de préemption sur les 49 communes de son territoire. « Il lui permet d’acquérir en priorité un bien immobilier (maisons individuelles, terrains, immeubles en copropriété ou appartements) mis en vente par une personne privée ou morale. L’objectif étant de lui permettre d’aménager son territoire en fonction de ses objectifs et conformément à l’intérêt général ».
Une hypothèse qui n’est pas écartée même si l’heure est (encore) à la mobilisation aux côtés notamment du collectif d’usagers et de citoyens. « Seule l’entrée en négociation exclusive est actée à ce jour et non la cession, souligne-t-on au cabinet de Christophe Ferrari. La question d’un éventuelle préemption ne se pose donc pas de manière immédiate ».