FIL INFO – Les résultats du bac sont tombés. Comme chaque année, la plupart des élèves de terminale ont obtenu ce diplôme national sanctionnant la fin des études secondaires générales, technologiques ou professionnelles. Mais ils sont plus encore plus nombreux que d’habitude, du fait de modalités d’évaluation avantageuses.
Siège du rectorat de l’académie de Grenoble. © Joël Kermabon – Place Gre’net
En avril dernier, une grande partie des élèves de terminale ont eu une heureuse surprise : ils ont appris qu’ils venaient d’avoir leur bac, sans être passés par la case examen.
C’est ce mardi 7 juillet 2020 que les résultats sont finalement tombés. Dans l’académie de Grenoble, 91,6 % des élèves qui se sont présentés au bac l’ont obtenu. Un résultat très proche de ce que l’on retrouve en France métropolitaine (91,5 %). Mais un bon spectaculaire de 10,7 points par rapport à juin 2019.
Si l’on regarde en détail les chiffres de l’académie, 94,5 % des élèves des filières générales ont obtenu le Saint-Graal. Un chiffre qui descend à 88,9 % dans les filières technologiques et 87,1 % pour le baccalauréat professionnel. Soit, là encore, environ 10 points de plus dans chaque filière par rapport à l’édition 2019. La raison ? Des modalités d’évaluation particulières et une notation “bienveillante” à l’égard des étudiants.
Un contexte favorable lié au confinement
Les modalités d’évaluation ont joué sur ce bon significatif. En effet, le ministre de l’Éducation nationale avait d’emblée annoncé que l’obtention du baccalauréat ne se baserait que sur le contrôle continu des deux premiers trimestres.
Autre explication de ces résultats : la réforme du baccalauréat, prévue l’an prochain, a pu rendre les examinateurs plus “bienveillants” pour éviter le plus possible de redoublements.
Une bienveillance qui s’est illustrée par la mise en place d’un jury d’« harmonisation », à Grenoble comme partout en France. À savoir des jurys d’enseignants chargés d’arrondir à l’unité supérieure les moyennes de ces deux trimestres (un 10,3 devenant un 11) et de les comparer aux notes des trois dernières années pour ensuite en remonter certaines.
Certains professeurs parlent également de « bidouillages » de notes, demandés par leur hiérarchie, voir même de « pressions » de la part de celle-ci, selon le Syndicat national des enseignements de second degré (Snes), principal syndicat des enseignants de ce niveau.
Corentin Bemol