FIL INFO — Les partisans d’Alain Carignon se sont rassemblés mardi 23 juin sur le site de la Bastille pour dénoncer une nouvelle fois la mise en vente de l’Institut de géographie alpine. Le candidat aux municipales demande à la Ville de Grenoble de préempter le bâtiment de l’IGA, aujourd’hui abandonné. Dans un communiqué, Émilie Chalas monte également au créneau sur la question.
Le 14 juillet n’est pas encore là, mais des candidats aux municipales de Grenoble entendent d’ores et déjà prendre la Bastille. Ou, plus précisément, l’Institut de Géographie alpine (IGA), un bâtiment de 3 300 m² laissé à l’abandon, implanté sur ses contreforts. Après avoir exhorté le maire de Grenoble à « préempter » l’IGA, Alain Carignon et ses partisans organisaient ainsi une « prise de la Bastille » symbolique au soir du mardi 23 juin.
Motif de la mobilisation ? La mise en vente… via Le Bon Coin du bâtiment de l’IGA. Une annonce, depuis retirée, qui a suscité la colère du conseiller municipal de Grenoble, candidat aux élections. Pour l’ancien maire de Grenoble, le dossier est représentatif d’une « bétonisation » de la ville. Celui-ci propose ainsi la création d’une « ferme en bois » en lieu et place de l’IGA comme alternative au projet immobilier.
Émilie Chalas monte également au créneau
Objectif du rassemblement du 23 juin ? « Nous voulons alerter les Grenoblois avant le second tour des élections municipales à partir d’un exemple très concret […] Pour nous, la Bastille doit devenir la montagne de la biodiversité des Grenoblois, demeurer la réserve naturelle des habitants », écrit le collectif de la Société civile avec Alain Carignon. Plusieurs dizaines de personnes se sont au final rassemblées, avec discours de leur champion à la clé.
L’ancien maire n’est pas le seul candidat à s’emparer du dossier de l’IGA. Émilie Chalas monte également au créneau.
« Alors qu’il jouit d’une situation géographique exceptionnelle et d’un potentiel d’attractivité unique en son genre, l’IGA est devenu la poubelle culminante de Grenoble, à quelques pas seulement du point touristique le plus caractéristique de la ville, la Bastille », dénonce-t-elle dans un communiqué.
Si la candidate LREM plaide, elle aussi, pour une préemption, pas question de ferme en bois. « Nous envisageons des logements de standing pour équilibrer financièrement l’opération dont on sait qu’elle sera très chère », écrit encore Émilie Chalas. Tout en prônant « le rachat de l’ensemble du Crous pour y installer du logement intergénérationnel ». Et une halte de téléphérique dédiée, afin d’éviter les déplacements en voiture.