REPORTAGE - Depuis le déconfinement, les bénévoles de l'association L'École ici et maintenant retournent voir les enfants dans les squats et les campements de l’agglomération grenobloise. Poursuivant l'objectif de lutter contre l'exclusion scolaire, ces bénévoles n'ont, du reste, pas lâché ces enfants pendant le confinement. Mais les difficultés se cumulent…
Pour la troisième fois depuis le déconfinement, les bénévoles de l'association L'École ici et maintenant (EIM) reviennent au campement des Alliés. Ici vivent une cinquantaine de personnes dont une kyrielle d'enfants. « C’est tout de même plus simple de retrouver les enfants sur place que de les joindre par téléphone », lance tout sourire Juliette, bénévole à l'EIM.
Les bénévoles n'ont en effet pas lâché les enfants pendant le confinement. Ayant dû toutefois cesser les séances d'aide aux devoirs in situ, ils se sont organisés pour les appeler régulièrement par téléphone ou les joindre en visio. Lutter contre l'exclusion des enfants vivant dans les squats et les bidonvilles de l’agglomération grenobloise, telle est la vocation de l’association EIM depuis sa création en 2013. Dans cette optique, elle propose toute l'année de l'aide scolaire ainsi que des sorties et animations culturelles et sportives.
« L'école à la maison », un doux rêve pour les enfants des squats
Autant dire que la continuité pédagogique pendant le confinement a relevé de la gageure pour les enfants qui, pour tout logement, disposent d'un abri de fortune. « Cela n’a pas été facile pour eux, expliquent Zoé et Juliette, deux bénévoles de l'EIM. Les enfants n’ont pas de fournitures, pas de table pour travailler. Au téléphone, la connexion ne passe pas très bien. Les smartphones sont souvent déchargés. Capter l’attention d’un enfant à distance n’est pas aisé. Les enfants n’ont pas toujours la tête à travailler. »
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