FIL INFO — La Métropole de Grenoble alerte sur les lingettes désinfectantes jetées dans les toilettes, nouvelle source de pollution et de saturation des réseaux d’assainissement. « Pas si biodégradables que ça », les lingettes doivent être déposées dans les poubelles grises. De même que les masques, de plus en plus visibles sur les trottoirs et dans les caniveaux.
« Malgré l’affichage de la mention “biodégradables” sur de nombreux paquets, les lingettes
désinfectantes ne sont pas si biodégradables que ça. » Tel est l’avertissement que lance la Métropole de Grenoble. Vendredi 5 juin, son président Christophe Ferrari se rendait à Jarrie pour assister au nettoyage d’un poste de relèvement des réseaux d’assainissement. Et constater « l’ampleur des dégâts causés par les déchets jetés à tort dans les toilettes ».
Ces déchets tendent en effet à obstruer les conduits et les pompes des réseaux d’assainissement, et occasionnent « de nombreuses et de coûteuses interventions techniques », indique la Métropole. Parmi les coupables ? Les protections périodiques, les préservatifs… mais aussi de nombreuses lingettes désinfectantes. Un ustensile très en vogue dans les ménages par temps de crise sanitaire.
Les masques jetables, autre (nouvelle) source de pollution
Chaque année, les services de la Métro retirent 70 tonnes de déchets des postes de prélèvement du réseau d’assainissement. La fonction de ces postes ? « Faire remonter les eaux usées pour les acheminer à la station métropolitaine de traitement Aquapole ». Équipés d’un « panier de dégrillage » pour retenir un certain nombre de déchets, ils limitent in fine les risques d’obstruction des pompes.
Si la Métro ne livre pas le poids de lingettes récupérées durant ces nettoyages, elle indique que le confinement s’est traduit par une hausse de 25 % des interventions. Elle a globalement constaté « une nette augmentation de l’encrassement du réseau, notamment imputable aux lingettes jetées dans les toilettes ». Et rappelle la règle : biodégradables ou non, celles-ci sont à jeter dans les poubelles grises.
Les lingettes ne sont pas seules à poser problème. « Les déchets jetés par négligence ou ignorance sur la voie publique, comme par exemple les cannettes, les bouteilles et les journaux sont transportés par les pluies jusque dans les égouts », écrit encore la Métropole. Sans oublier les masques jetables, de plus en plus visibles dans les caniveaux. Et qu’une association comme Opération Mer Propre commence à retrouver… au fond de la Méditerranée.