FOCUS - L'enseigne Alinéa, fragilisée par la crise des gilets jaunes, les grèves contre la réforme des retraites puis le confinement, s’est déclarée en cessation de paiement. Elle se place désormais sous la protection du tribunal de commerce de Marseille. Si rien n'est joué, l’avenir des 80 employés du magasin de Saint-Égrève, toujours ouvert, demeure incertain.
Avec ses 2 000 employés et 30 magasins implantés partout en France, dont un à Saint-Égrève en Isère, Alinéa, le géant de l’ameublement et de la décoration, n’a pas résisté à la crise du Covid-19.
L’entreprise, qui appartient à la famille Mulliez, vient en effet de se déclarer en cessation de paiement auprès du tribunal de commerce de Marseille ; son siège étant situé à Aubagne.
"La procédure qui a été engagée est une mise sous protection du tribunal de commerce de Marseille. Nous sommes en état de cessation de paiement et nous travaillons sous la surveillance du tribunal de commerce et deux administrateurs judiciaires pour élaborer un plan de redressement et trouver des solutions pour sauver la marque", précise le service de communication d’Alinéa.
Deux options sont sur la table pour redresser Alinéa : le dépôt d’un plan de continuation par ses actionnaires ou l’appel à des repreneurs. Une chose est sûre : l’entreprise française d’ameublement devra rapidement trouver des solutions puisque la justice a fixé la fin de la période d'observation au 13 novembre. En attendant, la quasi-totalité des magasins Alinéa ont pu rouvrir en France – excepté une boutique – avec une fréquentation globalement en hausse.
Un plan de relance 2020-2021… confiné dans l’œuf
Mais comment expliquer une telle dégradation ? L’enseigne, qui enregistrait un chiffre d’affaires de 322 millions d’euros en 2019 (en baisse de 5 % par rapport à 2018), a enchaîné les périodes difficiles.
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