EN BREF - Après avoir été obligés de limiter, voire de suspendre leur activité, les radiologues craignent aujourd'hui l'effet boomerang, en Isère comme partout en France. À savoir une seconde vague de patients non Covid aux pathologies aggravées. Mais aussi la crainte de voir des cabinets libéraux fermer leurs portes. Ils dénoncent la mainmise de tutelles déconnectées de la réalité.
En Isère comme partout en France, les radiologues libéraux dénoncent le poids et la mainmise de tutelles déconnectées de la réalité dans la gestion de la crise sanitaire - DR
La colère est grande dans les cabinets de radiologie libéraux. Avec le déconfinement, les médecins redoutent de voir revenir des patients restés sans soins ou peu suivis au plus fort de la crise sanitaire, avec des pathologies aggravées.
« Pendant quatre à cinq semaines, les cabinets ont été désertés », observe le Dr Eric Movet, président du syndicat des radiologues de l'Isère et secrétaire de l'union régionale des médecins radiologues.
« On y a reçu quatre à cinq personnes par jour, au lieu de quatre-vingt. » Résultat ? L'activité libérale a chuté de 80 %, d'après une enquête de la fédération nationale des médecins radiologues. En cause : le manque de protection du personnel, la crainte des patients d'être contaminés, mais aussi le report des rendez-vous non urgents.
« Certaines agences régionales de santé ont réquisitionné les scanners et les IRM exploitées en commun par les radiologues libéraux et hospitaliers, leur supprimant toute possibilité d'utilisation, notamment pour le suivi des patients de ville. » Une réquisition qui, au final, ne se justifiait pas…
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