FIL INFO – Les enquêtes liées à la chute mortelle survenue vendredi 8 mai à la Villeneuve se poursuivent. Le deuxième homme qui se trouvait sur les lieux a été mis en examen ce samedi 9 mai pour le meurtre d’Olivier Mambakasa, indique le procureur de Grenoble. L’individu qui nie les faits et la propriété des armes retrouvées sur place a fait l’objet d’une incarcération provisoire.
Dans quelles circonstances un homme de 36 ans a‑t-il fait une chute mortelle depuis un appartement situé au 13e étage d’un immeuble de la Villeneuve ? Voilà tout l’objet des enquêtes qui se poursuivent.
Selon les premiers éléments rapportés, ce samedi 9 mai, par Le Dauphiné Libéré, les deux personnes qui occupaient illégalement l’appartement se savaient recherchées par la police. Elles auraient alors tenté de fuir en passant par le balcon du dessous ainsi que le relatait hier Éric Vaillant, le procureur de la République de Grenoble.
Une chute dans le vide après la rupture d’un tuyau
Le plus âgé des deux aurait alors chuté dans le vide après la rupture du tuyau dont il s’aidait pour descendre. D’après le quotidien régional, « les investigations menées par la PJ tendraient à confirmer que les policiers ne sont pas entrés dans l’appartement ».
Ce n’est qu’après que les serrures du logement – changées par les occupants – ont été forcées afin de permettre aux fonctionnaires de police de perquisitionner l’appartement. Une personne représentant le bailleur social qui accompagnait les policiers « devrait être entendu par les enquêteurs ces prochains jours », précise notre confrère.
Quant au deuxième individu, qui avait réussi à atteindre un balcon voisin, ce dernier s’est blessé aux chevilles vraisemblablement suite à une mauvaise réception. C’est dans cet état que les fonctionnaires l’ont trouvé avant de l’interpeller quelques instants plus tard.
Le deuxième homme mis en examen pour le meurtre d’Olivier Mambakasa
Les enquêteurs de la PJ cherchent également à en savoir plus sur les deux armes retrouvées dans un sac sur un balcon à proximité de l’individu interpellé. À savoir un pistolet mitrailleur Skorpion, ainsi qu’un couteau à cran d’arrêt, qui feront l’objet d’expertises notamment pour déterminer la provenance de l’arme à feu.
Compact et conçu pour une utilisation dans des espaces clos et à courte distance, ce pistolet mitrailleur est en effet prisé dans le milieu du banditisme, en particulier pour les braquages.
Marche blanche en souvenir d’Olivier Mambakasa, tué de plusieurs coups de couteau dans la nuit du 16 au 17 août 2019. © Joël Kermabon – Place Gre’net
Toujours est-il que le jeune homme de 21 ans entendu en garde à vue par les enquêteurs « nie la propriété de l’arme », indique ce soir le procureur de la République. Qui ajoute que cet homme a été « mis en examen ce jour pour le meurtre d’Olivier Mambakasa ». tué de plusieurs coups de couteau avenue Edmond-Esmonin à Grenoble dans la nuit du 16 au 17 août 2019.
Cependant, le mis en cause « nie les faits », rapporte Éric Vaillant. « Il a été incarcéré provisoirement car il a demandé un délai pour préparer le débat contradictoire qui aura lieu dans les quatre jours », ajoute le procureur.
Joël Kermabon