FIL INFO – La jeune pousse mey­la­naise Agilyteam met à dis­po­si­tion gra­tui­te­ment Agilybox, une pla­te­forme de « ges­tion de l’en­traide d’ur­gence » des­ti­née aux collec­ti­vi­tés locales durant la crise Covid-19. Déjà ins­tal­lée dans quatre com­munes de France, cette solu­tion est en cours de déploie­ment dans l’Isère, le Gard et les Bouches-du-Rhône. Mais les fon­da­teurs d’Agilyteam voient plus loin…

La rue Félix-Poulat déser­tée en pleine période de confi­ne­ment. © Joël Kermabon – Place Gre’net

Face à la crise sani­taire cau­sée par le virus Covid-19 et la stra­té­gie de confi­ne­ment ins­tau­rée le 17 mars pour le contrer, les Français mul­ti­plient les ini­tia­tives d’entraide et de solidarité.

Le résul­tat ? Un for­mi­dable élan de géné­ro­sité envers les per­son­nels soi­gnants et tous ceux qui conti­nuent à tra­vailler : pré­po­sés au cour­rier, cais­sières, livreurs, éboueurs, poli­ciers… Mais aussi envers les habi­tants, béné­voles et acteurs asso­cia­tifs qui s’ac­tivent pour rendre ce confi­ne­ment inédit moins pénible.

Une solu­tion d’en­traide déjà mise en œuvre au sein de quatre com­munes en France

De nom­breuses entre­prises et col­lec­ti­vi­tés s’im­pliquent éga­le­ment et mettent leurs com­pé­tences au ser­vice de l’intérêt col­lec­tif. Comme la société Agilyteam, jeune pousse ins­tal­lée à Meylan spé­cia­li­sée dans les algo­rithmes de recom­man­da­tion et de mise en rela­tion pour faci­li­ter l’animation de com­mu­nau­tés. Notamment dans le domaine sportif.

Le logo de la pla­te­forme d’en­traide gra­tuite Agilybox. © Agilyteam

La star­tup mey­la­naise a ainsi déve­loppé Agilybox entraide, un « module de ges­tion de l’entraide placé sous la régu­la­tion des col­lec­ti­vi­tés », lancé début avril. Cette solu­tion d’entraide d’urgence mise à dis­po­si­tion gra­tui­te­ment durant la crise du Covid-19 est déjà uti­li­sée par quatre com­munes : Carpentras (Vaucluse), Saint-Raphaël (Var), Tassin-la-Demi-Lune (Rhône) et Dieulefit (Drôme). Elle est actuel­le­ment en cours de déploie­ment dans l’Isère, le Gard et les Bouches-du-Rhône.

« Cette solu­tion sera ensuite mise gra­cieu­se­ment à dis­po­si­tion de l’État »

Dès l’ins­tau­ra­tion des mesures de confi­ne­ment, Vincent Augerot et Laurent Lannelucq, les fon­da­teurs d’Agilyteam ont béné­vo­le­ment retroussé leurs manches. Leur objec­tif ? « Produire une solu­tion de ges­tion d’en­traide entre habi­tants, béné­voles et asso­cia­tions », indiquent-ils.

Laurent Lannelucq et Vincent Augerot, les fon­da­teurs d’Agilyteam. © Agilyteam

Géré par les col­lec­ti­vi­tés, le module peut à tout moment « s’adapter aux décrets de confi­ne­ment et à la situa­tion locale pour régu­ler le type de ser­vice échangé, le péri­mètre ou les béné­voles qui peuvent inter­ve­nir », assurent-ils. Par ailleurs, les concep­teurs pro­posent aux col­lec­ti­vi­tés une for­mule de pré­ins­tal­la­tion auto­ma­tique de leur module d’en­traide afin de leur faci­li­ter la tâche.

Nos deux spé­cia­listes de la mise en rela­tion voient même plus loin, une fois la crise sani­taire pas­sée. « Cette solu­tion sera ensuite mise gra­cieu­se­ment à dis­po­si­tion de l’État », pro­mettent-ils. Ainsi les pou­voirs publics pour­ront-ils l’enclencher en temps de crise. Notamment lors de catas­trophes natu­relles, séismes, inon­da­tions ou tem­pêtes, qui sou­vent néces­sitent des relo­ge­ments d’urgence, entre autres.

Joël Kermabon