DÉCRYPTAGE – De plus en plus de voix s’élèvent à Grenoble pour demander la suspension des activités industrielles jugées non essentielles en ces temps de confinement. Des élus de gauche interpellent même le préfet de l’Isère pour faire respecter un décret ministériel, signé le 23 mars. Ce texte prévoit que toute activité non indispensable et mettant en présence de manière simultanée plus de cent personnes est interdite jusqu’au 15 avril 2020. Sauf dérogation…
Le sénateur de l’Isère Guillaume Gontard avait le premier interpellé le préfet de l’Isère. Sans résultat jusque-là.
Faut-il arrêter certaines activités industrielles non essentielles, en ces temps de confinement ? À Grenoble, de plus en plus le pensent et le demandent. Après le sénateur Guillaume Gontard et une coalition de syndicats et organisations, c’est au tour des élus de gauche de monter au créneau.
Dans un communiqué commun, le Parti socialiste, EELV, Génération.s, La France insoumise, le mouvement républicain et citoyen, Ensemble, le Parti radical de gauche, le Parti communiste et l’association Démocratie écologie, solidarité (Ades) s’inquiètent de voir les salariés de plusieurs grosses entreprises exposés. Et, derrière eux, leurs familles, voire la population toute entière.
La fédération nationale des industries chimiques abonde dans le même sens. Dans un courrier adressé aux maires de l’Isère, l’organisation professionnelle affiliée à la CGT alerte les élus. « Dans la chimie, des entreprises comme Vencorex et Suez à Pont-de-Claix, Ferropem aux Clavaux continuent de faire tourner leurs ateliers de production à fond avec des effectifs au mini, malgré les alertes lancées par les syndicats CGT », souligne la FNIC.
« Vencorex voulait démarrer une deuxième unité de production »
« Pire, Vencorex voulait démarrer une deuxième unité de production de matières premières pour les vernis. Les syndicats les ont en empêchés. » Objectif de la fédération des industries chimiques ? Pousser les maires à interpeller le préfet pour que le représentant de l’État dans le département fasse cesser les activités jugées non indispensables.
A Soitec, la CGT et FO ont activé la procédure d’alerte pour danger grave et imminent. Ils réclamaient un renforcement des mesures de prévention et de protection. Objectif atteint selon la CGT. © Soitec
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