FIL INFO – Face à la crise du coronavirus, la Banque alimentaire de l’Isère ne désarme pas. Après deux semaines de confinement, l’association annonce avoir distribué 70 tonnes de denrées et plats cuisinés sur l’ensemble du département. Et se substitue aux associations, contraintes de mettre en veille leurs activités par manque de bénévoles.
Soixante-dix tonnes de nourriture (denrées et plats cuisinés) distribuées, 10 000 repas fournis sur le département… Tel est le bilan dressé par la Banque alimentaire de l’Isère, au terme de la seconde semaine de confinement face au coronavirus. Et ceci malgré une équipe restreinte : une trentaine de bénévoles, soit 20 % des effectifs normaux, plus des salariés en activité, dont une dizaine œuvrent actuellement en télétravail.
« Depuis une quinzaine de jours, la BAI, seule association d’aide alimentaire encore en activité sur l’Isère, répond ainsi à cette demande qui continue dans les conditions exceptionnelles liées à la pandémie de Covid-19 », indique la structure. Le tout en lien avec les associations comme les collectivités ou les services de l’État, dont la Direction départementale de la Cohésion sociale (DDCS).
« C’est notre vocation »
« Le rôle de la BAI est aussi d’accompagner toutes les structures qui le souhaitent, qu’elles fassent partie ou non de son réseau », explique encore la Banque alimentaire. Cette dernière s’est ainsi substituée à des associations telles que Nicodème, Le Fournil ou l’Accueil du Vieux-Temple, souvent fermées par manque de bénévoles. Tout comme elle fournit des repas à des structures telles que Magdalena ou Entraide Pierre-Valdo, qui ont pu maintenir leur activité.
L’origine des denrées récoltées par la BAI ? Des dons provenant des industries, d’entreprises privées ou de restaurateurs, ainsi que des cuisines centrales de communes et du Département de l’Isère, sans oublier le Crous ou le CHU. Avec parfois un reconditionnement en plats cuisinés via la cuisine Trois Étoiles solidaires de Seyssins. Objectif : la production de 3 000 repas par semaine pour servir les partenaires et parer aux imprévus.
« Nous allons au-devant des problématiques… Nous sommes très occupés, mais c’est notre vocation et nous sommes fiers de le faire », souligne le président de la BAI Christian Chédru.
Quid des conditions de sécurité ? Bénévoles comme salariés disposent de masques, de gants et de gel hydroalcoolique, précise l’association. Et appliquent évidemment les règles de distance et les mesures sanitaires recommandées.