FIL INFO – Les transports en commun de l’agglomération grenobloise, du Voironnais et du Grésivaudan sont gratuits à compter du vendredi 27 mars. Alors que les Français entrent dans leur troisième semaine de confinement, le syndicat mixte des mobilités de l’aire grenobloise adapte ainsi, une nouvelle fois, son offre à la crise sanitaire.
Les transports en commun de l’agglomération grenobloise seront gratuits à compter de ce vendredi 27 mars. Bus et tram de la Sémitag à Grenoble seront donc en accès libre. Mais aussi les transports du Pays voironnais et du Grésivaudan, la seule condition étant d’être muni d’une autorisation de déplacement.
Après le Département de l’Isère et la Région Auvergne Rhône-Alpes, qui réservent eux la gratuité aux professionnels de santé, le syndicat mixte des mobilités de l’aire grenobloise (Smmag) adapte, une nouvelle fois, son offre de transports à la crise sanitaire.
La question de la gratuité n’est pas nouvelle. Elle avait été à plusieurs reprises évoquée, que ce soit au sein du Smmag, l’autorité organisatrice des transports sur la région, ou de la Sémitag, la société exploitante à Grenoble.
Alors que l’on entre dans la troisième semaine de confinement, elle est désormais mise en place, avec l’objectif d”« aider ceux qui n’ont pas de véhicules et qui doivent obligatoirement se déplacer, publics précaires, personnes à mobilité réduite… », énumère le syndicat dans un communiqué.
Un service de transport à la demande pour les soignants dès le 30 mars
Des mesures tarifaires ont également été mises en place. Les abonnés verront ainsi leur abonnement prolongé en fonction de la durée de la période de confinement.
Pour les professionnels de la santé, les offres spécifiques – Métrovélo, Citiz – sont maintenues. Et un service de transport à la demande va être proposé à compter du 30 mars, avec mise à disposition de taxis et des minis-bus de la Sémitag, quand ceux-ci ne sont pas utilisés pour les personnes à mobilité réduite.
Le tout avec une plateforme téléphonique joignable par un numéro unique. « Ce numéro mobilisera d’abord les taxis du territoire concerné, dans le cadre d’une coopération entre le groupement des taxis grenoblois et les taxis du Grésivaudan et du Voironnais », souligne le Smmag.
Une bonne nouvelle pour les uns, moins pour les autres ? À la Sémitag, la circulation restreinte des bus et tram à Grenoble – qui représente une baisse de 75 % de l’offre – s’est déjà traduite par du chômage partiel pour plus de la moitié des salariés. Une baisse de fréquentation des transports en commun qui, d’après la CGT, se traduirait d’ores et déjà par un million d’euros de pertes.
Patricia Cerinsek