FIL INFO – Après la Ville de Grenoble, c’est au tour du Département de l’Isère de mettre sur pause les chantiers « non essentiels à la sécurité des Isérois ». Plus de 200 chantiers sont concernés, avec des retards prévisibles sur des moments-clés comme l’ouverture des Archives départementales ou celle du Musée Champollion. Et des conséquences sur la santé économique des entreprises du BTP.
« Mettre à l’arrêt les chantiers départementaux est un impératif sanitaire », estime le président du Département de l’Isère. Quelques jours après le maire de Grenoble Éric Piolle, Jean-Pierre Barbier annonce ainsi l’arrêt des chantiers départementaux, pour cause d’épidémie de coronavirus. Résultat : plus de 200 contrats de travaux sont gelés, soit l’ensemble des travaux publics « non essentiels à la sécurité des Isérois ».
Dans le détail ? Sont concernés la rénovation de 16 collèges, 17 chantiers de modernisation du réseau routier, sans oublier le déploiement de la fibre optique ou des aménagements de bâtiments culturels. Avec des retards à la clé. Le Département prévient d’ores et déjà que l’ouverture des Archives départementales, du Petit Train de la Mure, du collège de Champier ou encore du Musée Champollion connaîtront probablement des reports.
Des mesures d’aide aux entreprises du BTP
« Cette décision est vitale pour préserver la santé des ouvriers. Les Iséroises et les Isérois comprendront sans aucun doute », espère le Département. Qui n’oublie pas les conséquences économiques qu’elle peut avoir pour les acteurs du BTP. « Conscient de cette situation, le Département s’est engagé à ce qu’un paiement prioritaire des acomptes et autres factures aux entreprises soit réalisé pour soutenir leur trésorerie », indique-t-il.
Autre mesure ? « Un prolongement des délais d’appel d’offres engagés avant la crise a été décidé ainsi que le lancement de nouvelles consultations pour faciliter l’accès aux marchés du Département », décrit la collectivité. Avant d’envisager l’adoption de nouvelles formules d’accompagnement aux entreprises, une fois la crise passée, en lien avec la Région. « Le Département sera au rendez-vous », assure Jean-Pierre Barbier.