FIL INFO — Cinq « candidats-maires » écrivent engager leurs villes, en réalité leur campagne, autour de dix engagements sur la transition écologique et « l’urgence climatique ». Le maire sortant de Grenoble Éric Piolle figure parmi les signataires, aux côtés des maires de Paris, Nantes, Dijon et Clermont-Ferrand.
Fin de campagne crépusculaire pour Éric Piolle, qui a ôté ses habits de candidats pour revêtir ceux de maire de Grenoble suite aux annonces d’Emmanuel Macron sur le Covid-19. Frontière délicate au demeurant, quand le maire sortant invoquait aux côtés de quatre de ses collègues le statut de « candidat-maire » pour annoncer « l’engagement de cinq villes françaises ». En réalité, dix engagements de campagne face à « l’urgence climatique ».
« Il nous reste dix ans pour agir », lancent ainsi dans un communiqué Anne Hidalgo, François Rebsamen, Johanna Rolland, Olivier Bianchi et Éric Piolle, respectivement maires de Paris, Dijon, Nantes, Clermont-Ferrand et Grenoble. Autant de « candidats-maires » qui « souhaitent raviver l’esprit de l’Accord de Paris et insistent sur la capacité des villes à agir rapidement et concrètement ».
Dix engagements communs de campagne sur la transition
Les mesures préconisées ? Les signataires disent vouloir faire évoluer la législation nationale, afin que les marchés publics et délégations de service public intègrent des critères environnementaux et sociaux. Deuxième engagement : « Zéro véhicule thermique (diesel et essence) à horizon 2040 »… et même 2030 pour Paris. Avec, à la clé, développement de pistes cyclables et amplification des réseaux de transports en commun.
Les candidats-maires plaident encore pour « l’éradication de la précarité énergétique » et le développement des énergies renouvelables, « en parallèle d’une politique de sobriété énergétique ». Y compris en soutenant financièrement les coopératives d’énergie citoyennes.
Cinquième engagement : faire en sorte que tout nouvel aménagement urbain soit adapté au changement climatique et respectueux des critères de neutralité carbone. Tout en en finissant avec le bitume, via la végétalisation et la « plantation massive d’arbres ».
Derniers engagements ? Instaurer 100 % de bio, durable et local dans la restauration collective d’ici 2030, et même 2025 pour Paris et Grenoble. Les signataires se donnent aussi jusqu’à 2024 pour en finir par le plastique à usage unique. Enfin, les signataires veulent lancer une « alliance nouvelle entre les villes et les territoires ruraux de proximité ». Et mettre en place « des assemblées territoriales citoyennes de la transition écologique et solidaire ».