PORTRAIT INTERACTIF - Émilie Chalas, entrée en politique en 2017 pour devenir députée LREM de l'Isère, se présente aux suffrages des électeurs grenoblois. Une tâche ardue qui intervient dans un contexte politique national très compliqué pour son parti, avec des opposants qui ne l'épargnent guère. En marche contre vents et marées, la candidate poursuit obstinément son chemin après un parcours de vie atypique. Se déclarant « indestructible », Émilie Chalas espère bien tirer son épingle du jeu lors de ces élections.
À l'instar des autres candidats, l'agenda d'Émilie Chalas était déjà bien chargé lorsqu'elle nous a reçus le 2 mars dernier dans son local de campagne pour nous parler un peu... beaucoup d'elle.
Présentation de son programme le jour même à l'office de tourisme, trois débats, des visites dans des maisons des habitants et des réunions d'appartement pour les jours suivants…
Le tout complété par une émission de télévision sur la place des femmes et, bien sûr, le terrain qu'il faut continuer à labourer pour convaincre les électeurs.
Appréciée par les uns, dénigrée par les autres...
À l'approche du premier tour de scrutin des municipales et après les résultats d'un sondage la plaçant en quatrième position, la candidate se prête à l'exercice de l’interview avec sincérité et sans fard. Une manière d'assumer autant que de revendiquer son côté « cash », apprécié par les uns, fustigé quand ce n'est pas honni par les autres. Un trait de caractère à double tranchant pour la députée En marche, régulièrement visée par nombre d'opposants réfractaires à la politique menée par le gouvernement d'Emmanuel Macron.
Rassemblés sur la table – c'est le principe des portraits interactifs de chacun des candidats – trônent neuf objets apportés spécifiquement pour l'occasion. En l'occurrence ? Un roman policier, sa carte de députée, deux photos de famille, deux téléphones portables, un journal de bord, son programme électoral et même, plus inattendu… un tube de rouge à lèvres !
« Mes grands-parents paternels ne savaient ni lire, ni écrire »
À priori, rien ne prédisposait la jeune Émilie Chalas à la politique. « Je suis née en 1977 à Échirolles et j'ai grandi pendant 21 ans place Notre-Dame. Je suis allée à la crèche du Vieux-Temple, puis à l'école Bayard, et ensuite, très classiquement, au collège Stendhal et au lycée Champollion », se remémore-t-elle.
Ensuite ? Une enfance et une adolescence insouciantes passées avec son frère auprès d'une mère secrétaire et d'un père enseignant-chercheur en architecture. « Mes grands-parents paternels ne savaient ni lire, ni écrire, tient à préciser Émilie Chalas. La République française a permis à mon père d'être professeur et à moi de devenir urbaniste, puis députée. »
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