EN BREF – Les gilets jaunes ont défilé dans le calme de la gare à la rue Félix-Poulat, ce samedi 17 février. Une première manifestation déclarée, marquée par une prise de parole devant le musée de Grenoble et quelques tensions avec la police.
Ils étaient environ 200 à prendre le départ de cette première manifestation déclarée des gilets jaunes à Grenoble, samedi à 14 h 30. Mais seulement une soixantaine de personnes ont fait le parcours jusqu’au bout. Après avoir remonté le cours Jean-Jaurès au son de slogans appelant à la démission d’Emmanuel Macron, le cortège a bifurqué sur le quai Stéphane-Jay.
Invectives sur le quai Stéphane-Jay
Sur les quais, quelques gilets jaunes ont interpellé les forces de l’ordre « sur les violences policières » ayant émaillé le mouvement (cf. vidéo). Ils avaient d’ailleurs confectionné une banderole constellée de visages tuméfiés de manifestants, qu’ils ont brandie face aux CRS postés le long du parcours.
Plusieurs membres des gilets jaunes isérois ont ensuite pris la parole en arrivant devant le musée de Grenoble. Au cœur des discours, la volonté de continuer la lutte face à un gouvernement qu’ils jugent autoritaire et méprisant envers les plus fragiles. Mais aussi la nécessité de renforcer la solidarité entre les différents mouvements de contestation.
Relations ambivalentes avec les forces de l’ordre
La marche est passée devant l’hôtel de police de Grenoble, ce qui a donné lieu à des scènes cocasses. D’un côté, le ton est monté entre gilets jaunes et policiers postés à l’extérieur du commissariat.
De l’autre, des discussions cordiales avec les forces de l’ordre ont eu lieu, parfois sur le ton de l’humour.
« Cette manif, c’est un peu folko », ont admis certaines personnes présentes.
Toutefois, l’incompréhension perdure côté manifestants : que les policiers de se joignent pas à la contestation.
De nombreuses marques de soutien à la manifestation des gilets jaunes
La marche s’est ensuite arrrêtée devant l’hôtel de ville pour une « photo de famille ». Tout au long de la manifestation, les gilets jaunes ont reçu des marques de soutien, notamment de la part d’automobilistes qui klaxonnaient et levaient les mains à travers les vitres de leurs voitures. Certains gilets jaunes en ont profité pour distribuer des tracts aux feux rouges.
L’arrivée rue Félix-Poulat a donné lieu à quelques explosions de pétards, sans que la police n’intervienne. Le rassemblement s’est dispersé de lui-même aux alentours de 18 heures, tandis que les manifestants se donnaient rendez-vous samedi 22 février, même lieu, même heure, pour une nouvelle manifestation déclarée.
Anissa Duport-Levanti