FIL INFO — Les écureuils pourront-ils bientôt profiter d’écuroducs, autrement dit de passages faits pour eux, sur l’ensemble du territoire de la Métropole ? Tel est en tout cas l’objectif du projet porté par la LPO Aura. Pour mieux convaincre les communes des bienfaits du dispositif, l’association met en ligne une vidéo relatant la création du tout premier écuroduc de la Métro, sur la commune de Seyssins.
Ils sont présents à Grenoble et dans d’autres villes, mais c’est bien Seyssins qui a été la première commune de la Métropole à avoir installé des écuroducs sur son territoire. Des « Écuroducs » ? Comprenez des passages spécialement adaptés aux écureuils, afin de permettre au rongeur grimpeur de traverser les routes sans se faire écraser. En pratique, l’écuroduc consiste donc simplement… à tendre une corde entre deux arbres !
Soutenue par la Métropole et la Région Auvergne-Rhône-Alpes, la mise en place des écuroducs est portée par la délégation iséroise de la LPO Aura, dans le cadre du Contrat vert et bleu. Pour mieux sensibiliser les communes et les citoyens, l’association a réalisé et mis en ligne une vidéo narrant la mise en place du premier écuroduc de Seyssins, et démontrant ses bienfaits. Notamment en matière de biodiversité, mais aussi pour des actions pédagogiques.
« Que des avantages ! »
Où installer les fameux passages à écureuils ? « Certaines zones particulièrement dangereuses ont été identifiées et les communes concernées ont été contactées pour proposer l’installation d’écuroducs », explique la LPO. Des zones identifiées via une enquête participative citoyenne. mais aussi grâce aux données d’écrasement issues du site Faune Isère. Une plateforme collaborative indispensable pour tous les amoureux de la nature et de la faune sauvage.
À l’heure actuelle, sept écuroducs sont déployés sur le territoire de la Métropole, à Seyssins mais aussi à Grenoble ou Échirolles. Objectif de la LPO ? La pose d’une cinquantaine de passages d’ici 2022. Rien de bien compliqué, rappelle dans la vidéo l’adjointe à l’Urbanisme de Seyssins Gisèle Desèbe : « Au niveau coût, ce n’est presque rien (…). Il n’y a aucune difficulté à mettre en place ces écuroducs. On n’a pas trouvé de choses contraignantes, que des avantages ! »