EN BREF — La Ville de Grenoble, Grenoble Alpes Métropole et le Smmag ont inauguré en grande pompe, ce vendredi 24 janvier, les nouvelles poubelles et bornes à mégots qui seront déployées prochainement sur les arrêts de tramway ou de bus. Objectif : participer à la propreté de la ville, tout en proposant une démarche écologique. Les nouvelles poubelles permettent en effet de trier les déchets, tandis que les bornes favorisent la valorisation des mégots.
« C’est un appel au civisme : pour que le civisme soit réussi, il faut aussi que les collectivités donnent les moyens à chacun de se comporter correctement. » C’est ainsi que le président du Smmag (Syndicat mixte des mobilités de l’aire grenobloise) Yann Mongaburu présente le déploiement de nouveaux mobiliers urbains sur les arrêts de tramway et de bus. En l’occurrence… de nouvelles poubelles et des bornes à mégots de cigarettes.
Anecdotique ? Pas aux yeux de Yann Mongaburu, ni du maire de Grenoble Éric Piolle ou de la vice-présidente de la Métro Francie Mégevand. Vendredi 24 janvier, tous les trois étaient en effet présents sur le quai Chavant pour assister aux installations d’une nouvelle poubelle et d’une borne Écomégot. Le tout réalisé par des employés de JCDecaux, la gestion de ces éléments de mobilier urbain faisant partie prenante du contrat liant la société au Smmag.
Mille poubelles et 22 bornes à mégots
Il est vrai que les utilisateurs des transports en commun de l’agglomération grenobloise avaient perdu l’habitude d’utiliser des poubelles aux arrêts. « Depuis des années, elles étaient scellées car elles ne correspondaient pas à la réglementation Vigipirate », rappelle le président du Smmag. Précisément 1 040 poubelles seront ainsi déployées sur le réseau, avec une nouveauté : la possibilité de trier ses déchets.
Les bornes Écomégot sont, pour leur part, une vraie nouveauté. Conçues par une startup bordelaise, ces cendriers de haute taille permettent la récupération des mégots en vue de leur valorisation. « C’est plutôt dans les cimenteries que sera au final traitée la matière, mais la société réfléchit à d’autres filières », précise Pascal Chopin, directeur région JCDecaux. La collecte sera, pour sa part, confiée à l’entreprise d’insertion iséroise L’Atelier Siis.
Pour Éric Piolle, ces nouvelles bornes sont autant un enjeu de propreté que de protection de l’environnement. « Un mégot pollue 500 litres d’eau : même si les comportements s’améliorent, cela reste dramatique en matière de pollution », s’alarme le maire de Grenoble.
Vingt-deux bornes seront déployées dans un premier temps et peut-être plus dans les années à venir selon les retours d’expérience et l’évolution des pratiques.