REPORTAGE VIDÉO - Des activistes ont mené une action de sensibilisation devant l’école Joseph-Vallier à Grenoble ce mardi 21 janvier. L'objectif ? Interpeller les parents d'élèves sur les transports et la pollution de l’air en prenant l’exemple des conséquences de l’élargissement de l’A480 sur la santé des enfants. Mais aussi inviter les candidats aux municipales à intégrer dans leurs programmes les préconisations du Pacte pour la transition.
« De l'air ! », « On veut respirer » ou encore « Diésel ou santé, faites un choix ! » Les visuels et affichettes apposées sur les grilles de l'école élémentaire Joseph-Vallier à Grenoble ne souffrent d'aucune ambiguïté. Ce mardi 21 janvier, à l'heure de la rentrée, des activistes écologistes1Alternatiba, ANV-Cop21, Greenpeace et le Collectif contre l'A480 ont investi les abords de l'école Joseph-Vallier à Grenoble.
Une cible pas vraiment choisie au hasard. En effet, cette école élémentaire est l'une des plus polluée de la métropole grenobloise de par sa proximité avec la rue Ampère et l'A480.
Réduire la place de la voiture et développer les mobilités alternatives
L'objectif des militants écologistes ? Discuter avec les parents d'élèves sur les transports et la pollution de l’air en prenant l’exemple des conséquences de l’élargissement de l’A480 sur la santé de leurs enfants. Mais pas seulement. Les activistes invitaient également les candidats aux élections municipales à intégrer dans leur programme des mesures concrètes, dont celles du Pacte pour la transition visant à réduire la place de la voiture et à développer les mobilités alternatives.
Retour en images sur quelques séquences de cette mobilisation. Plusieurs, du même type, ont eu lieu dans d'autres villes de France.
Réduire à 70 km/h la vitesse sur l'A480 pour diminuer la pollution des riverains
« À Grenoble, la géographie nous expose tous, expliquent les activistes. Près de 92 % de la population respire un air dépassant le seuil de l’OMS (10 μg/m3). Mais les riverains de tous les axes routiers respirent un air significativement plus pollué, comme ici où nous sommes ». De fait, exposent-ils, « en 2019, 24 % des émissions de gaz à effet de serre de la métropole de Grenoble [venaient] des transports ».
Une situation alarmante qui ne doit plus durer jugent les militants, ce qui implique « la nécessité de diminuer le trafic et les émissions par véhicule ».
Autant de raisons pour demander aux candidats « un engagement de la Métropole à prendre toutes les mesures pour éviter toute augmentation du trafic routier ». Notamment de réduire à 70 km/h la vitesse sur l'A480. Cette mesure permettrait, selon les activistes citant des études d'Atmo AuRA, « une baisse de 5 % de la pollution des riverains et une fluidification du trafic ».
« Les communes peuvent et doivent agir, mais beaucoup reste à faire »
Autre demande : celle de réserver une voie de l’A480 aux transports en commun et au covoiturage. Une proposition qui devrait garantir que le trafic n’augmente pas et ainsi laisser plus de place aux transports les moins polluants.
« La métropole de Grenoble est classée deuxième ville de France la plus avancée dans les mesures prises pour réduire les émission des transports2Selon le Réseau action climat, Greenpeace et l'Unicef », rappellent les militants écologistes. Une « place flatteuse, qui, estiment-ils, engage d’autant plus à innover pour des mesures inédites ».
« Les communes peuvent et doivent agir, mais beaucoup reste à faire », souligne Lorène, porte-parole du “collectif métro” portant le Pacte pour la transition sur Grenoble
Joël Kermabon
1 Alternatiba, ANV-Cop21, Greenpeace et le Collectif contre l'A480
2 Selon le Réseau action climat, Greenpeace et Unicef