FIL INFO — L’Union de quartier Village olympique Vigny Musset dénonce la politique menée par la municipalité grenobloise dans les quartiers populaires. Et s’adresse directement au maire de Grenoble, Éric Piolle, pour réclamer d’urgence « des mesures significatives et volontaristes » face à une situation « grave et désespérante ».
« L’inaction, le laisser-faire, l’ignorance des nuisances subies par les habitants semble être le choix politique fait par votre municipalité. » Dans une lettre ouverte adressée au maire de Grenoble Éric Piolle, l’union de quartier Village olympique Vigny Musset attaque frontalement la politique menée par la municipalité dans les quartiers populaires. Une politique qui suscite « désarroi et incompréhension », selon les termes de la missive.
Pourquoi un tel courrier… et pourquoi maintenant ? L’union de quartier explique qu’il fait suite à deux réunions organisées en mairie avec des élus et des agents municipaux. Une première le 25 septembre 2019, une seconde le 9 janvier 2020, sur le même thème. Dans les deux cas, même si les représentants des habitants sont satisfaits d’avoir pu « évoquer les problèmes », ils considèrent que rien de concret n’est ressorti de ces rencontres.
Une situation « grave et désespérante »
Les problèmes des quartiers populaires de Grenoble ? Montée du communautarisme, incendies de véhicules, incivilités au quotidien, non-respect du code de la route, encombrants sur l’espace public… Le texte en dresse une liste, tout en rappelant au maire de Grenoble : « Vous connaissez nos problématiques car nous les avons soumises à votre municipalité à maintes reprises. »
Aucune des « pistes d’amélioration » proposées par l’union de quartier n’a cependant été prise en compte à ses yeux. Quant à la réunion du 9 janvier, elle lui a laissé un « goût amer ». « Explications confuses, propos contradictoires, désengagement sur les sujets de sécurité… Pour notre part, nous n’en retenons rien d’utile ou de constructif », écrit l’association. Qui dit partager le « sentiment d’abandon […] ressenti par une grande partie des habitants ».
Le maire de Grenoble a fréquemment rappelé que les questions de sécurité relevaient de la responsabilité de l’État. « Nous savons que les décisions sont entre les mains de nombreux acteurs. […] Pour autant, chacun a la responsabilité, à son niveau, d’améliorer la vie des habitants », répond l’union de quartier. Qui considère « urgent que des mesures significatives et volontaristes soient prises », face à une situation « grave et désespérante ».