FOCUS – Confiée en 2012 au groupe Carilis et à sa société Sogestal, la gestion du Stade des Alpes va changer le 31 octobre 2020. Comme l’a souligné Yannick Belle, adjoint au sport pour Grenoble Alpes Métropole, lors du dernier conseil métropolitain, les clubs du FCG et du GF38 pourraient être davantage impliqués. Et devenir ainsi co-gérants de l’enceinte.
« On arrive au bout d’une situation non acceptable pour la Métro. » Michel Savin, sénateur Les Républicains et conseiller métropolitain résume ce que beaucoup d’élus pensent du mode de gestion actuel du Stade des Alpes.
Le coût net pour la Métropole avoisine 1,8 million d’euros par an. Plus qu’en 2012, année durant laquelle la Sogestal, (Société grenobloise d’exploitation du Stade des Alpes) créée pour l’occasion, est devenue gestionnaire de l’enceinte.
Une autre époque, comme le rappelle Yannick Belle, l’adjoint au sport pour Grenoble Alpes Métropole. « Il y a eu un contrat initial avec une situation totalement différente. En 2012, il y avait le FCG qui voulait partir sur le Stade Lesdiguières. On avait le foot en CFA2. Les deux équipes cohabitent désormais, tout en évoluant au haut niveau. De ce fait, le délégataire ne peut pas créer beaucoup d’évènements. Il y a quasiment un match par semaine et donc des recettes en moins, ce qui a été comblé par la délégation publique ».
Les clés de la gestion du stade pourraient être confiées au GF38 et au FCG
Le surcoût pour la Métropole s’explique aussi par d’autres raisons. Yannick Belle rappelle en effet la « volonté de porter un haut niveau d’entretien et de maintenance ». Avec un objectif : « garantir la pérennité d’un bâti utilisé de façon importante par deux clubs d’élite pour plus de quarante matches par an ».
Dès lors, comment baisser la contribution publique à ce stade alors que la délégation de service public confiée au groupe Carilis et sa société Sogestal en 2012 arrivera à son terme le 31 octobre 2020 ? Deux hypothèses se dégagent aujourd’hui. Avec, comme solution privilégiée, la convention d’occupation domaniale.
Concrètement, la Métropole resterait propriétaire de son équipement. Et pourrait ainsi disposer du stade pour l’organisation d’évènements nationaux voire internationaux.
Elle resterait également à la manœuvre pour les gros investissements, mais les clés de la gestion du stade seraient confiées aux clubs qui l’occupent. Le GF38 et le FCG devraient ainsi créer une structure commune, afin de « mieux maîtriser leur outil de production et de mutualiser les dépenses et, potentiellement, les produits d’exploitation ». Faut-il encore que les deux clubs acceptent ce nouveau mode de gestion.
À l’heure actuelle, les négociations sont encore en cours. La Métro espère une réponse définitive du FCG et du GF38 d’ici la fin de la première quinzaine du mois d’octobre. Histoire d’avoir « le temps de se retourner et de trouver une autre solution ».
Le plan B : une régie
En cas de refus, un autre mode de gestion a été étudié. La régie constituerait le plan B, selon Yannick Belle. « C’est une gestion beaucoup plus directe par les agents de la métropole, un peu comme au début du Stade des Alpes. Seul problème : nous souhaitons passer plus de marchés externes notamment sur l’entretien de la pelouse, le nettoyage, la sécurité. »
Christophe Ferrari, président de Grenoble Alpes Métropole a rappelé aux élus l’importance du dossier Stade des Alpes, lors du conseil métropolitain, le 27 septembre dernier. Un cas régulièrement évoqué en conseil. « Nous déciderons durant cette mandature. Nous serons les élus qui allons devoir décider. » Le nouveau mode de gestion sera donc vraisemblablement connu avant la fin de l’année 2019.
Sébastien Riglet