DÉCRYPTAGE – Alors que les candidats à la mairie de Grenoble en 2020 sortent officiellement du bois, les socialistes s’enlisent dans une lutte interne. Elle vient de se solder par le gel du processus de désignation du premier candidat du parti. Car si la conseillère municipale d’opposition Marie-José Salat est manifestement la seule candidate en lice, Olivier Noblecourt, hier adjoint PS, aujourd’hui délégué interministériel, est semble-t-il venu jouer les trouble-fête. Au risque que le jeu de chamboule-tout ne vienne faire voler en éclats les tentatives de rassemblement pour le premier tour des municipales.
À neuf mois des élections municipales, la cuisine électorale bat son plein. C’est un classique des scrutins locaux.
Mais, à Grenoble, après la désignation de la députée Émilie Chalas par La République en marche à la barbe des militants, après l’officialisation de la candidature de l’ex-maire Alain Carignon, vite suivie de celle du maire sortant Eric Piolle*, la désignation du candidat premier des socialistes tourne à la foire d’empoigne.
Prévue le 10 octobre, la décision a été ajournée. Simple grain de sable ? La fédération socialiste de l’Isère n’a pas répondu à nos sollicitations mais, manifestement, il y a comme un malaise… « Le processus de désignation a été gelé », confirme une de nos sources. Qui pouvait prétendre au poste de candidat à Grenoble ? D’après nos informations, seule Marie-José Salat serait en lice. La conseillère municipale d’opposition à la Ville de Grenoble n’est toutefois pas seule à lorgner sur le fauteuil de maire…
Le PS grenoblois n’arrive pas à se relever de l’aire Destot. Les ex conseillers Noblecourt ou Safar ne sont pas les bienvenus. Pour des raisons différentes, l’un pour être parti chez Macron sans se soucier une seule fois de la ville, l’autre pour ne pas être un bosseur et avoir perdu la précédente élection. Salat est une profonde inconnue dont l’impact est malheureusement bien faible pour pouvoir engager le moindre rassemblement.
Un acteur de la société civile sera le bienvenu. Il apporterait une alternative à ces réseaux politiques du passé, et permettrait de créer un élan nouveau face à Piolle ou Chalas.
https://groupedanalysemetropolitain.com/2019/09/21/municipales-ps-parti-seditieux/
En même temps les Grenoblois ont-ils besoin des mêmes et on recommence la descente aux enfers de Grenoble si bien reprise et amplifiée depuis 2014 ? En 2020, votons pour l’alternance, ENFIN !