FIL INFO – Les travaux actuellement réalisés en plein centre-ville de Grenoble ont été l’occasion de découvertes à la fois curieuses… et sans doute un peu macabres. Des squelettes humains présents près des remparts d’un ancien couvent ont en effet revu la lumière du jour après de nombreux siècles passés sous terre.
S’il est difficile de savoir combien de Grenoblois ont des squelettes dans le placard, au moins sait-on que la ville en compte quelques-uns dans son sous-sol. Les travaux actuellement réalisés en plein centre-ville, rue de la République, ont en effet permis de retrouver les remparts d’un ancien bâtiment religieux datant du XIIIe siècle. Et leurs occupants, puisque le bâtiment religieux comportait plusieurs sépultures.
Selon la Métropole de Grenoble, les vestiges en question feraient partie de l’église des Dominicains, détruite au XVIe siècle durant la guerre entre Protestants et Catholiques. Le lieu aurait continué à servir de cimetière, d’où la mise à jour d’une cinquantaine de squelettes entre juin et juillet. Avec un élément qui laisse perplexe les archéologiques de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) : le grand nombre d’enfants parmi les corps retrouvés.
Des découvertes courantes en centre-ville
Aussi émouvante soit-elle, la découverte de ces remparts et de ces quelques dizaines de squelettes ne constitue qu’une surprise relative. Les rues du centre-ville de Grenoble sont en effet chargées d’histoire, aussi n’est-il pas rare que des travaux viennent en remuer les tréfonds. Ce fut le cas déjà place Grenette en janvier 2018, avec la découverte d’une magnifique urne funéraire datant des premiers siècles après Jésus-Christ.
Que deviennent les dépouilles retrouvées ? Elles ne sont pas loin de subir le même sort que celui de l’Homme fossile chanté par Serge Reggiani. Après avoir été extraits du site de travaux, les squelettes seront étudiés par les chercheurs en archéologie, en quête perpétuelle de nouveaux éléments pour comprendre le passé de nos centres urbains. Et finiront, pour les pièces les plus marquantes, dans un musée tel le Musée archéologique Saint-Laurent de Grenoble.