FIL INFO – Les personnes installées sous le pont entre Saint-Bruno et la gare ont été évacuées ce samedi 29 juin sur ordre de la préfecture. Parmi la centaine de personnes présentes, les services de l’État ont pris en charge une trentaine de demandeurs d’asile, tandis que les autres sont logées pas la Ville dans un gymnase. Une situation jugée irresponsable par leurs soutiens, en période de canicule.
Le rassemblement de vendredi en faveur de leur « mise à l’abri » n’aura rien changé. Ni l”« appel à refuser la mise à la rue des familles » lancé par plusieurs associations à la Métropole de Grenoble et aux mairies de l’agglomération.
Les personnes, pour la plupart Roms, installées sous le pont entre Saint-Bruno et la gare ont été évacuées ce samedi 29 juin au matin sur ordre de la préfecture.
Les personnes répertoriées en tant que demandeurs d’asile, au nombre d’un trentaine, ont été pris en charge par les services de l’État, a indiqué la préfecture, contactée par Place Gre’net. Elles ont donc été « ré-hébergés » ce samedi 29 juin dans un hôtel à Voreppe… dont certaines avaient été expulsées quelques jours plus tôt.
La situation reste toutefois provisoire. D’ici quelques jours, les familles devraient être placées dans des centres d’accueil pour demandeurs d’asile. Mais pour le moment, pas de réponse de la part de ces derniers.
« Pour l’instant, on ne sait pas combien de temps ils vont rester »
Pour les autres, la Ville de Grenoble a pris provisoirement le relais. Elle héberge donc environ 70 réfugiés dans le gymnase de la Houille Blanche, dans le quartier du Lys rouge. Impossible toutefois pour les associations leur venant en aide d’y pénétrer, des vigiles gardant le gymnase.
Combien de temps vont rester les familles ici ? Silence radio. La municipalité a seulement précisé que la situation ne pouvait qu’être temporaire. Et appelle le préfet à lui venir en aide. Déjà, en avril dernier, Eric Piolle avait signé, avec treize autres édiles dont la maire de Paris, une lettre adressée au gouvernement dénonçant les conditions d’accueil des migrants.
Une incertitude qui « cause beaucoup de stress aux familles », raconte un membre du Centre d’Information Inter-Peuples (CIIP)* venu les soutenir. L’association tente donc, avec d’autres structures militantes, de convaincre le département et la préfecture d’apporter une solution face à « l’urgence de la situation ». D’autant plus qu’une vingtaine d’enfants sont présents au gymnase et que l’un d’entre eux a dû être hospitalisé vendredi à cause de la canicule.
Nina Soudre