FIL INFO — Après Jean-Claude Peyrin, c’est au tour du conseiller municipal d’opposition Philippe Cardin d’annoncer sa candidature pour les municipales 2020 à Meylan. Des élections qui se tiendront sur fond de forte instabilité politique, dans une commune où LREM a enregistré d’excellents scores lors des derniers scrutins en date.
Avec trois maires successifs sur un seul mandat, c’est peu de dire que la commune de Meylan traverse une zone de turbulence politique. Un cas unique sur la Métropole. Les municipales de 2020 seront-elle l’occasion de remettre les pendules à l’heure ? Après l’annonce de Jean-Claude Peyrin en janvier 2019, c’est au tour du conseiller municipal d’opposition Philippe Cardin d’annoncer sa candidature pour le futur scrutin.
L’ancien socialiste, membre du groupe Aymelan, décrit une commune où « les règlements de compte et les conflits personnels sont passés devant les intérêts des Meylanais ». En cause ? La condamnation en 2016 de sa maire pour « prise illégale d’intérêt ». Élue en 2014, Marie-Christine Tardy avait entre temps démissionné de son mandat en mettant en avant des « raisons de santé ». L’édile a écopé de dix-huit mois de prison avec sursis, et de cinq ans inéligibilité.
Le nom du candidat LREM encore en suspens
Et si Philippe Cardin dénonce les « règlements de compte », lui-même regrette qu’aucun membre de la majorité meylanaise « n’a[it] voulu reconnaître publiquement que Mme Tardy était coupable des faits pour lesquels elle a été condamnée ». « Sans cette reconnaissance, comment faire valoir l’exemplarité politique et prouver qu’ils souhaitent que cela cesse ? », assène le conseiller municipal d’opposition.
Se revendiquant, avec les sept membre du groupe Aymelan, de « valeurs écologistes, de gauche et du centre », Philippe Cardin vante la construction d’un projet municipal réalisé aux côtés des habitants de la commune via des « ateliers citoyens ». « Ainsi se construit peu à peu un programme municipal équilibré pour la période 2020 – 2026 avec une équipe unie de futurs conseillers », écrit-il, au nom d’une « approche citoyenne sans lien politicien ».
Face à lui, Philippe Cardin trouvera donc le conseiller municipal Les Républicains et vice-président du Département Jean-Claude Peyrin. Mais aussi un candidat LREM dont la désignation est attendue, tout comme pour Grenoble, le mardi 2 juillet. Un adversaire qui peut s’avérer redoutable, étant donné les scores d’Emmanuel Macron sur la commune au moment des présidentielles, ou celui de la liste de Nathalie Loiseau lors du scrutin des élections européennes.